Chaire de recherche Sentinelle Nord sur le réseau de surveillance des virus de l’influenza chez les oiseaux migrateurs du Grand Nord
Chaires de recherche en partenariat
Faculty: Faculté de médecine
Direction:
- Mariana Baz
- Professeure adjointe
Domain(s):
- Recherche sur le Nord
- Sciences de la santé et de l’alimentation
Expertises de la titulaire
Objectifs
- Établir la prévalence et les taux d’isolement des différents sous-types de virus de l’influenza chez une variété d’oiseaux sauvages afin de déterminer les souches dominantes en circulation, le cas échéant.
- Analyser les génomes des virus pour déterminer si leurs isolats ont développé des mutations qui augmentent leur virulence, leur transmissibilité ou leur résistance aux médicaments antigrippaux.
- Tracer l’évolution des virus existants et déterminer l’origine de nouveaux virus réassortis de l’influenza aviaire.
Les virus de l’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) de sous-type H5, observés par le passé chez des volailles et des oiseaux sauvages d’Asie et d’Europe, ont été recensés pour la première fois en Amérique du Nord en décembre 2014. Les incursions de ces virus émergents, causes de graves maladies respiratoires chez l’homme, constituent une sérieuse menace pour la santé publique. Un exemple récent et très médiatisé est le H5N8. À la suite d’une éclosion dans une population de volailles de Corée du Sud au début de 2014, ce virus s’est rapidement propagé en Europe et aux États-Unis par l’intermédiaire d’oiseaux migrateurs (canards, cygnes et oies), provoquant d’importantes épidémies dans les élevages locaux. La propagation du virus H5N8 de l’Asie vers l’Amérique du Nord s’est faite par la Béringie, ce qui indique qu’il a nécessairement dû passer par le Canada. Bien qu’aucune infection humaine par un virus IAHP provenant d’oiseaux sauvages n’ait encore été documentée au Canada, ce virus pose un risque considérable pour l’agriculture et la salubrité des aliments, car toute éclosion nécessiterait l’abattage massif de volailles, ce qui entraînerait de lourdes pertes économiques.
C’est dans ce contexte que, fidèles à leur devoir de responsabilité sociale et à leur préoccupation commune pour la santé des populations, l’Université Laval et sa Faculté de médecine mettent sur pied la Chaire de recherche Sentinelle Nord sur le réseau de surveillance des virus de l’influenza chez les oiseaux migrateurs du Grand Nord.
Mission
Surveiller les virus de l’influenza aviaire dans le nord du Canada (Yukon, Territoires du Nord-Ouest, Nunavut et nord du Québec) et à étudier leur écologie chez les oiseaux migrateurs sauvages.
Partners
Cette recherche a été rendue possible grâce au soutien du programme Sentinelle Nord de l'Université Laval, financé, en partie, par le Fonds d’excellence en recherche Apogée Canada.
Retombées
Dans un contexte d’accélération des changements climatiques et d’intensification du développement socioéconomique des régions arctiques et subarctiques, ces travaux fourniront des connaissances essentielles sur le microbiote, les menaces à la salubrité des aliments et les obstacles à l’industrialisation et à l’urbanisation dans les régions nordiques du Canada.
Le programme de recherche de M. Wong vise à mettre sur pied un réseau de surveillance des pathogènes dans le nord du Canada, où des échantillons seront prélevés sur le terrain et analysés en laboratoire. Bien que ses travaux porteront initialement sur la prévalence de l’influenza chez les oiseaux sauvages, ce réseau pourra ensuite être adapté pour la surveillance de divers microbes chez d’autres animaux hôtes afin de donner une image complète de la circulation des pathogènes dans le nord du pays.
Sous la direction du titulaire de la Chaire, les stagiaires développeront des compétences essentielles pour le travail sur le terrain (détection de pathogènes chez les animaux sauvages) et en laboratoire (biologie moléculaire, virologie).