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Des séjours de mobilité toujours plus accessibles

24 juillet 2024 – Dans le cadre de la mission d’une semaine en France, la rectrice Sophie D’Amours signait le mardi 19 mars 2024, avec le président Dean Lewis de l’Université de Bordeaux, la Charte d’accueil et d’inclusivité des étudiants en situation de handicap en mobilité internationale.

L’Université de Bordeaux fait partie des 6 universités internationales majoritairement francophones ayant un partenariat privilégié avec l’Université Laval. Les deux établissements entretiennent des liens forts depuis de nombreuses années, tout comme les villes de Québec et Bordeaux.

De même, les équipes des services d’accueil et de soutien aux étudiants en situation de handicap des deux universités cultivent depuis 2010 leurs liens professionnels, notamment par l’échange de bonnes pratiques.

Issue de cette collaboration, la Charte d’accueil et d’inclusivité des étudiants en situation de handicap en mobilité internationale est une initiative de Frédéric Bertrand, chargé de partenariats internationaux à l’Université de Bordeaux. Les équipes des services d’accueil et de soutien aux étudiants en situation de handicap souhaitent voir poindre des chartes similaires avec les autres universités francophones.

De part et d’autre, les universités offrent un soutien financier aux diverses mesures d’accommodement. Les mesures liées aux évaluations dans les cours sont quant à elles entièrement couvertes par les universités d’accueil.

Les mesures d’accompagnement peuvent entre autres concerner l’accès au matériel de cours ou aux documents, la prise de notes durant les cours, du temps supplémentaire alloué lors des évaluations, ou encore les déplacements sur le campus.

À titre d’exemples, des personnes étudiantes de la France ont récemment eu recours à des interprètes et à de la transcription, tandis qu’une étudiante non voyante poursuivant un programme aux cycles supérieurs a obtenu de l’aide pour ses déplacements sur le campus.

Une analyse des besoins est faite dans chaque cas en fonction de la formule d’enseignement et des cours suivis par la personne.

Pour une jeune personne étudiante, partir étudier à l’étranger est déjà un défi en soi. «Les étudiantes et étudiants sont parfois surpris par la fréquence des évaluations ou le fait que nos sessions sont plus courtes que ce à quoi ils sont habitués», indique Anne-Louise Fournier, spécialiste en relation d’aide et coordonnatrice des services aux étudiants en situation de handicap, Centre d’aide aux étudiants de l’Université Laval.

Pour une étudiante ou un étudiant en situation de handicap (ESH), «il faut une dose de courage supplémentaire», souligne madame Fournier. Non seulement la personne se voit confrontée à une pédagogie différente, mais la part d’inconnu quant aux mesures d’accommodement offertes ou non par l’université d’accueil et l’éventuel milieu d’études et de vie constitue une source de stress supplémentaire.

En ce sens, la Charte vient sécuriser les ESH. Elle est la manifestation du souhait que le plus d’ESH possible saisissent l’occasion de dépassement qu’est un séjour d’études à l’international, en plus de témoigner du désir de soutenir l’accessibilité dans tous les programmes d’études.