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  • Rapport de séjour - Photo 1

Informations sur le séjour de mobilité

  • Période du séjour à l’étranger: 2016-09-12 - 2016-12-10
  • Pays et ville du séjour: Veliko Tarnovo, Bulgarie
  • Nom de l’établissement d’accueil: Autre établissement
  • Programme d’étude: Doctorat en Archéologie
  • Faculté: Lettres et des sciences humaines

Évaluation générale du séjour à l’étranger

Appréciation générale de votre séjour

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Avant le départ

Visa

  • Avez-vous eu besoin d’un visa?

    Non

  • Commentaires ou conseils à donner à des étudiants pour le processus de demande de visa?

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Préparation générale

  • Cinq choses à apporter, autre que votre ordinateur et votre appareil photo?

    Un adaptateur européen pour les prises électriquesDes combines (il ne fait pas froid; mais c'est humide!)Vos bottes de marche (il y a de magnifiques randonnées)Télécharger le bulgare dans les langues hors-ligne dans l'application de Google traduction ( pour les menus et l'épicerie entre autres)Je ne sais pas : le coût de la vie est si peu élevé que même si on oublie quelque chose; ce n'est pas grave du tout.

  • Si l'expérience était à refaire, y a t-il des aspects de votre préparation auxquels vous accorderiez plus d'importance ou que vous feriez autrement?

    J'aurais dû me forcer un peu plus dans mon apprentissage du bulgare parce que l'anglais n'est pas si répandu que ça. J'aurais dû être plus assidue.

Accueil

  • Appréciation générale de l'accueil que vous avez reçu:

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Études et stages

  • Appréciation générale des activités académiques ou de stage:

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  • Pour les séjours d'études: Les cours suivis (niveau et pertinence, charge de travail, modes d'évaluation, horaire, méthodes pédagogiques des enseignants, etc.) Pour les stages: La charge de travail, les tâches, l'horaire, les modes d'évaluation, etc.

    Je n'avais pas de cours.

  • Encadrement et support académique (interaction avec les professeurs et disponibilité, structure des cours, etc.) ou encadrement dans votre lieu de stage (interaction avec le superviseur de stage et les collègues, etc.) :

    Je déterminais mes tâches et le travail à faire après la fouille; mais pendant la fouille archéologique; la journée sur le terrain n'était que de 6h. Le nettoyage des artefacts était effectué par 2 des membres de l'équipe et le reste du traitement dépendait du rôle des autres membres de l'équipe. L'analyse des artefacts me prenait environ 3h une fois rentré à la base. La vie du chantier était prise en charge par chacun des membres de l'équipe (cuisine; vaisselle; ménage; feu pour la douche; etc)

Vie universitaire et environnement de stage

  • Appréciation générale de la vie universitaire et environnement de stage:

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  • Services offerts au sein de votre établissement d'accueil (centre sportif, bibliothèque, accès Internet, etc.) :

    À la maison de fouille; rien. C'était dans un petit village au milieu des champs et la maison était très rustique toilette sèche à la turque au fond du jardin; chauffe-eau qui fonctionne au feu de bois; lavage à la main; pas d'internet excepté par le partage de données de mon téléphone. En ville; on m'a prêté un appartement complet directement en face du musée. Je n'ai ainsi eu aucune dépense de ce côté là et le musée disposait d'un microscope et d'une installation pour prendre des photos.

  • Possibilité d'implication au sein de votre établissement d'accueil (comités, voyages, groupe de recherche, etc.) :

    Lors de la fouille; c'est la vie de groupe alors c'est un peu en tout temps; mais en ville; c'était assez restreint; surtout en raison de la barrière de la langue comme peu de gens parle l'anglais ou le français et que je ne parle que quelques mots de bulgare et rien de russe.

Vie pratique et pays d'accueil

  • Appréciation générale de la qualité de vie dans votre pays d'accueil:

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Budget

Merci de détailler approximativement vos dépenses de base en dollar canadien. Ceci aidera grandement les futurs participants à planifier leur budget.

  • Livres (/session) :

    -

  • Repas (/mois) :

    120$

  • Aviez-vous accès à une cuisine?

    Oui

  • Communication (cellulaire, etc) (/mois) :

    25$

  • Dépenses personnelles (/mois) :

    80$

  • Avez-vous eu à faire des dépenses inattendues? Précisez :

    Le coût d'envoi des échantillons de sol vers le Canada s'est révélé plus élevé que prévu; mais c'est en raison de la nature du sol; ce qui était difficile à prévoir.

  • Est-ce que certains éléments étaient plus ou moins chers que ce que vous pensiez? Précisez :

    Rien n'est cher en Bulgarie. Le leva équivaut à 0.75$ canadien (enfin; à l'automne 2016) et tous les prix sont inférieurs à ce qu'on trouve au Canada ou dans les pays avoisinants. Quelques exemples 1 pain de boulangerie haut de gamme 2 levas (1;50$) 1 pain d'épicerie 1 leva 1 kilo de pommes de 0.50 leva à 1 leva 1 coupe de cheveux pour femme 6 levas 1 repas pour 2 (entrée; plat principal; 1 bouteille de vin) dans un resto haut de gamme 45 levas ( 34 $) 1 course de 20 min en taxi 10 levas (7;50$) 500 g de fromage de qualité 11 levas (8 $) 1 entrée au musée 3 levas 1 cappuccino 2 leva (1;50$)

Logement

  • Appréciation générale de votre logement :

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  • Précisez le type de logement :

    Appartement seul

  • Propreté, règles à respecter, meublé ou non, services à proximité, etc. :

    L'appartement m'était prêté par le directeur de la fouille. Il était neuf; directement en face du musée; au centre-ville. C'était parfait. Une seule pièce avait le chauffage; mais il fait plus souvent chaud que froid dans le pays alors ce n'était pas bien grave. Il y avait une agence immobilière (vente et location) au rez-de-chaussée de l'immeuble et ce type d'appartement est assez luxueux pour la Bulgarie (hors Sofia). C'est le type d'appartement qui se loue pour 300$ par mois à Veliko Tarnovo au centre-ville.

  • Recherche et accès au logement (comment, quand et en combien de temps l'avez-vous trouvé, un quartier ou un type d'habitation à privilégier?) :

    Je n'ai eu aucune recherche à faire comme le logement m'a été fourni tout au long de mon séjour. Les Bulgares sont extrêmement hospitaliers et serviables (trop pour mettre un nord-américain à l'aise en fait). Demandez des conseils à votre contact sur place est la meilleure façon de trouver un logement. Il y a également des sites d'agences de ventes et locations qui peuvent être consultés.

Santé et sécurité

  • Quel a été le niveau de sécurité ressenti lors de votre séjour hors Québec et sur le campus de l'Université :

    Très sécuritaire

  • Recommandations:

    Les Bulgares ont de très mauvais préjugés envers les gens du voyage et les Turcs et en ont peur sans raisons fondées. Ils ont tendance à trouver les villages et les quartiers fréquentés et habités par les Turcs et les gitans comme dangereux; mais il n'en est rien

Adaptation culturelle et sociale

  • Appréciation générale de votre adaptation et intégration dans votre nouveau milieu de vie :

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Veuillez décrire les aspects suivants de votre adaptation et de votre vie sociale :

  • Contact avec la population locale et création de nouvelles amitiés (créer des liens, intégrer des cercles sociaux, recommandations, etc.) :

    J'ai eu une vie sociale assez restreinte. D'abord; j'ai passé le premier sur le site avec la même de 5 Bulgares. Il y avait également des travailleurs turques qui venaient sporadiquement nous aider sur le site; mais je ne les ai vus qu'au travail. D'ailleurs; comme déjà mentionné; ils sont mal vus par les Bulgares et étaient considérés comme un mal nécessaire par les autres membres de l'équipe. Donc un mois avec les 5 même personnes. Il y avait le directeur du chantier avec qui je m'entendais bien; mais bien qu'il y ait bonne entente et débats académiques d'intérêts; il demeure le directeur. Les trois garçons bien que super sympathiques; serviables et accueillants; ne parlait que quelques mots d'anglais et moi que quelques mots de bulgare. Le lien est donc resté ténu. Qui plus est; la société bulgare est assez traditionnelle et les genres sont marqués. La division homme/femme est très présente. Ma co-chambreuse et traductrice est cependant devenue une très bonne amie qui m'a aiguillée et aidée avec pratiquement tous les aspects de la vie autant sur le terrain qu'en ville. Les quelques fois où nous sommes sorties; elle m'a présenté à ses collègues d'études et de travail. J'ai beaucoup apprécié ceux avec qui je pouvais communiquer; mais ce n'était pas la majorité. Ma voisine était charmante; les vendeurs au marché étaient toujours très compréhensifs de mon manque de mots; corrigeait gentiment mes phrases quand j'arrivais à en formuler; j'ai acheté une vieille valise sur les petites annonces en ligne et la vieille dame a été tout à fait charmante avec moi malgré les difficultés de communication (encore); même chose avec la femme de ménage que j'ai engagée pour me donner un coup de pouce pour frotter chaque recoin de l'appartement à mon départ (je voulais que ce soir parfait puisque j'avais été si gentiment et gratuitement hébergée pendant 2 mois). Mon mari est également venu habiter avec moi pendant 1 mois et comme ça faisait 4 mois qu'on ne s'était pas vu (j'ai travaillé à l'extérieur pendant 3 mois avant de quitter pour le terrain en Bulgarie); nous avons profité du fait d'être ensemble; sans obligations sociales externes ni d'horaire particulier à respecter pour travailler ensemble et passer du temps entre nous. J'ai également eu un petit choc culturel lors du chantier et ça m'a fait du bien de me distancer et de me reposer du monde en général. J'ai passé les trois mois précédant mon départ pour la Bulgarie sur un camp d'Hydro-Québec quelque part dans le bois non loin de la frontière du Labrador avec mon équipe d'archéologues; le personnel du camp et quelques autres travailleurs; soit environ une quarantaine de personnes sur le camp. Je faisais donc partie d'une petite communauté où tout le monde se connaît et où peu de moment de solitude se présente. J'avais 5 jours de transition avant de quitter pour la Bulgarie (branle-bas de combat social et matériel complet) pour atterrir au sein de mon équipe exclusivement bulgare; autre coutume; autre langue; cigarette à la table; confort minime; chambre partagée; méthode de travail différente; demandes de bourse à remplir par dessus le marché). Bref; j'étais exténuée; je n'avais pas d'espace personnel depuis 4 mois et mon mari me manquait donc j'ai pris des distances lorsqu'il est venu me visiter.

  • Quels ajustements avez-vous dû faire pour bien vous adapter?

    Supporter la cigarette à la table. Pas d'opportunité de travail le soir (je travaille normalement le soir) parce que le souper est une institution et s'étire de 19h à 22h-23h. Boire de l'alcool fort tous les soirs (impossible de ne pas le faire) Le rythme de travail est extrêmement différent. Je n'ai pas pu m'ajuster en raison de mes obligations pour le programme de doctorat et les demandes de bourse à remplir; mais j'ai été considérée comme anti-sociale et enfermée dans mon travail. Le système d'éducation est très différent là-bas et le doctorat n'a pas grand chose à voir avec le doctorat nord-américain. Bref; toute l'équipe trouvait que je travaillais trop; mais j'avais des dates limites; des articles à soumettre et à corriger; le terrain à mener alors je n'ai pas pu relaxer avec eux après la journée de fouille. Il faut être patient. Très patient. Le stress; ça n'existe pas. Sauf sur la route.

  • Quels aspects de la culture de votre pays d'accueil avez-vous appréciés ou avez-vous trouvé difficiles?

    Les Bulgares sont extraordinairement serviables; aimables; hospitaliers et plein de ressources. Le monde post-communiste est fascinant. Il n'y a plus de yogourt pendant 2 semaines à l'épicerie? Il n'y a plus de yogourt. C'est tout. Mon mari voulait acheter une veste dans un magasin. Il n'y avait pas sa grandeur. Plus la grandeur; tant pis. Ça ne se commande pas; ça ne se livre pas; le vendeur ne va pas appeler dans un autre magasin pour voir. Il n'y en a pas; il n'y en pas. C'est nonchalant et ça fait du bien. Le rythme de vie est plus sain. L'art et l'esthétique communiste qui influencent encore les monuments et les constructions me plaisent beaucoup; mais cette brutalité se retrouve aussi dans le manque de raffinement (comme dans la nourriture; le service; les habits; le vernis sur le monde; tout est un peu rustique; bon enfant; à peu près). C'est plaisant; mais à la longue; ça fini par affecter son nord-américain. Je m'en suis particulièrement rendue compte en allant à Thessaloniki en Grèce pour visiter un professeur du département là-bas à qui on m'avait recommandé. En allant en Grèce; j'ai vraiment réalisé que là j'étais chez moi; au coeur (où plutôt aux racines) du monde occidental. Le monde slave; particulièrement les anciens pays communistes; et ce; même si la Bulgarie n'a pas fait partie de l'URSS mais en était plutôt un pays satellite; c'est vraiment un autre monde. Mais comme ça reste un pays européen; c'est juste assez semblable pour que les différences culturelles soient un peu insidieuses. Ce n'est pas comme l'Asie ou l'Afrique où c'est évident qu'on fait face à une culture très différente de la nôtre. Là c'était plutôt une zone grise. C'est là d'ailleurs où je me suis fait prendre et que j'ai eu une belle ''claque dans la face''. À la maison; si on a besoin de quelque chose on le demande. Si les gens font leur travail; on les laisse travailler sans les déranger inutilement parce que tout le monde court partout et a toujours une montagne de dossiers à gérer en même temps; on s'occupe de nos affaires pas de nouvelle; bonne nouvelle. J'ai appris que l'adage ne fonctionne pas en Bulgarie. Pas de nouvelle; ce n'est pas bonne nouvelle; c'est suspicieux. Ça veut dire qu'il y a anguille sous roche; un manque de transparence. Au cours de mes analyses d'artéfacts; j'ai réalisé qu'une partie de mon plan initial ne serait pas réalisable. J'ai donc réorganisé mon projet; ce qui a fait en sorte que je n'ai pas eu besoin de faire de demande d'accès aux réserves du musée. Comme je n'avais besoin de rien; je n'ai rien demandé. Mais cette absence de demandes; mon travail analytique concentré sur mon projet doctoral et donc individuel; a été perçu comme un détachement et un éloignement de l'équipe; un manque d'intérêt pour le site et un peu comme si je ne les considérais pas et ne leur faisais pas confiance. Le fait que j'aille d'autre projets à mener en même temps leur paraissait également étrange. Le problème; c'est que le directeur du site m'a dit tout ça 3 jours avant mon départ; quand je venais de passer 3 mois. Il aurait fallu que je fasse des rapports de mon avancement des travaux (un peu comme à mon directeur de thèse; mais plus souvent et plus en détail) pour les mettre en confiance et je suppose. Bref; je ne voulais pas déranger et j'ai dérangé beaucoup plus que je ne le croyais. Ils ont besoin de savoir ce que les autres font et mon hypothèse est que le climat de suspicions qui régnait lors du communisme fait en sorte que les gens ont besoin de savoir ce que les autres font pour être rassuré. J'ai trouvé difficile de me faire accuser de manque d'intérêt envers le travail de manque de respect envers les membres de l'équipe; surtout après autant de temps. Mais ça fait partie des rencontres culturelles. Maintenant; je suis au courant. J'ai trouvé assez difficile le fait que les gens soient plutôt sexistes (et racistes envers les Turcs et les gitans). C'est vraiment du sexisme ordinaire du genre les filles ne poussent jamais la brouette. Les filles doivent toujours être accompagnées pour aller à l'épicerie dans le village; ou bien ''tu vas trouver une raison pour tout parce que tu es une fille''. Des commentaires et des situations que j'ai l'habitude de remettre à leur place sans gants blancs parce qu'elle me sont absurdes. J'y ai été aussi doucement que possible parce que ces choses là prennent du temps à changer et ce n'est pas un étranger qui atterrit chez toi qui va te dire comment vivre et penser. Je ne me suis pas complètement soumise à ce traitement-là non plus parce que je n'y souscris absolument pas et considère le sexisme comme une posture réductrice à laquelle je ne peux souscrire. Ma brouette; je l'ai poussée; ma terre je l'ai pelletée et une fois leur surprise passée; ça allait très bien. Les commentaires; il fallait vivre avec; mais ça fait grincer des dents; autant qu'à la maison; mais c'était plus présent et plus récurrent.

  • Apprentissage de la langue

    Ce n'est pas évident. On n'a pas beaucoup de référent avec les langues slaves. J'avais commencé avec la méthode Assimil un peu avant de partir; mais le langage corporel a pris beaucoup de place...

  • Avez-vous des recommandations quant à l'adaptation et l'apprentissage de la langue?

    Commencez par apprendre le cyrillique. Déjà là; être capable de lire les panneaux et les écriteaux; c'est un bon bout de fait. Les chiffres sont également utiles.

Faire le point

  • En général, que retenez-vous de votre expérience?

    L'accroc principal est un problème de communication qui découle de mauvaises assomptions et perceptions culturelles autant de ma part que de mes contacts bulgares. Passer 3 mois relativement isolée dans le Nord avant de partir 3 mois à l'aventure (autant académique; géographique que culturelle); c'est un peu raide. Sinon; la Bulgarie c'est beau; les gens sont accueillants; c'est dépaysant; le rhytme de vie est plus sain; les légumes et le yogourt sont tellement bons que tout va être fade en rentrant à la maison et malgré le choc culturel; la fatigue et les incompréhensions; ça été fructueux; c'est un bon partenariat; j'ai beaucoup appris et ça en valait vraiment la peine.