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Informations sur le séjour de mobilité

  • Période du séjour à l’étranger: 2016-06-05 - 2016-08-09
  • Pays et ville du séjour: Nanga-Eboko, Cameroun
  • Programme de mobilité: Stage international et interculturel
  • Programme d’étude: Baccalauréat en Sciences infirmières
  • Faculté: Sciences infirmières
  • Partenaire: Autre partenaire
  • Autre partenaire: Institut Supérieur des Sciences de la Santé (ISSS) de l’Université Adventiste Cosendai

Évaluation générale du séjour à l’étranger

Appréciation générale de votre séjour

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Avant le départ

Visa

  • Avez-vous eu besoin d’un visa?

    Oui

  • Délai de réception du visa

    1 à 2 semaines

  • Commentaires ou conseils à donner à des étudiants pour le processus de demande de visa?

    Prendre connaissance des documents requis bien avant la demande de visa. Visiter le site internet du Haut Commissariat pour la République du Cameroun au Canada. Si vous avez des questions, prévoir plusieurs tentatives pour rejoindre le commissariat de façon téléphonique. Difficile d'avoir la ligne et d'avoir des réponses claires. C'est pourquoi il est important de s'y prendre en avance.:

Préparation générale

  • Cinq choses à apporter, autre que votre ordinateur et votre appareil photo?

    MousquetonsChasse-moustiquePepto-BismolOreiller gonflableCouverture

  • Si l'expérience était à refaire, y a t-il des aspects de votre préparation auxquels vous accorderiez plus d'importance ou que vous feriez autrement?

    J'avais déjà une très bonne préparation, mais je dirais qu'il est très important de connaitre la culture et les habitudes des gens locaux. Cet aspect facilite grandement l'intégration dans les premiers jours. Pour ce qui est des éléments à apporter, il est pertinent d'amener des médicaments au cas". Par exemple, il est pertinent d'apporter de la médication en vente libre pour les symptômes du rhume. Et oui, il est possible d'attraper le rhume, même en Afrique. Aussi, des vitamines, du fer et beaucoup de médications pour la digestion (pepto-bismol, tums) sont essentiels. Je dirais qu'il est primordial de se faire une liste, de se figurer la vie là-bas pour penser à toutes les choses nécessaires. Revérifier la liste plusieurs fois avec d'autres personnes permet de ne rien oublier."

Accueil

  • Appréciation générale de l'accueil que vous avez reçu:

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  • Décrivez les aspects de la structure d’accueil de votre milieu d’études ou de stage que vous avez le plus appréciés (mesures et programmes d’accueil, personnes-ressources, journées d’orientation, etc.):

    J'ai été reçu à l'aéroport par la superviseure de stage, qui tenait dans ses mains une feuille avec son nom y étant inscrit. Le repérage était facile. Pendant la première journée, nous avons acheté nos cellulaires et retirer de l'argent à Yaoundé, la capitale, puisqu'il n'était pas possible de le faire à Nanga Eboko. Il est important de toujours rester avec une personne de confiance qui connait les environs, car il est difficile de se retrouver dans cette capitale. Ensuite, à Nanga Eboko, un tour de ville a été offert afin de se familiariser avec l'environnement et de visiter les gens importants (maire, préfet, médecin de l'hôpital, etc). Dans les milieux de travail et les familles, en général, les gens sont très accueillants et chaleureux. Le liens se créent facilement, surtout avec une ouverture et un intérêt porté à leur égard. Les présentations avec l'équipe de travail ont davantage eu lieu lors de nos premières journées de stage. En général, très bel accueil et intégration rapide à la communauté.

Études et stages

  • Appréciation générale des activités académiques ou de stage:

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  • L'encadrement dans votre lieu de stage (interaction avec le partenaire et les responsables du stage, etc.) :

    Ma collègue et moi faisions notre stage au dispensaire adventiste de l'Université de Nanga Eboko ainsi qu'à l'hôpital de district de Nanga Eboko. Au dispensaire, nous avions un encadrement adéquat. Nous étions guider sur les interventions à faire ainsi que sur les conseils à donner lors de promotion et prévention de la santé. Nous étions également jumelés à notre superviseure de stage qui nous en apprenait beaucoup sur la réalité des gens locaux. Nous faisions davantage du dépistage et de l'enseignement, nous n'avons pas fait beaucoup de soins physiques. Pour ce qui est de l'hôpital, nous avons eu de la difficulté à être encadrer. Malgré avoir clarifier notre rôle maintes et maintes fois, les infirmiers/infirmières nous laissaient souvent seules, pensant que nous étions de la main-d'oeuvre de plus. D'ailleurs, les activités ne nous étaient pas expliquées, nous devions comprendre tout par nous-même. L'intégration a été difficile à l'hôpital et faire les soins l'était tout autant, entre autres, à cause du manque de matériel et du manque d'explications.

  • La facilité à obtenir de l'information, du matériel nécessaire à la réalisation des activités de stage, des documents demandés, etc. :

    Le matériel diffère de ce qui est disponible au Québec, mais en observant les professionnels locaux, nous apprenons comment travailler avec celui-ci. Au dispensaire, il n'y a pas eu vraiment de manque de matériel. Il y avait toujours de l'alcool, du coton (pour désinfecter les sites de ponctions par exemple) et du sparadra (ruban adhésif pour faire des pansements). Pour ce qui est de l'hôpital, nous avons aussi presque toujours manquer de matériel. Il fallait toujours chercher du coton ou de l'alcool pour la désinfection. Il faut être patient et souvent se débrouiller avec ce que l'on a. De plus, lorsque nous voulions avoir de l'information quant au fonctionnement des soins, comme pour la vaccination, les réponses variaient d'une personne à l'autre. Par exemple, les infirmiers/infirmières n'avaient pas tous la même version en ce qui avait trait au mode d'administration des vaccins ou à la vitesse d'administration d'un soluté. Nous avions également eu besoin de données et statistiques en lien avec la santé. Ces données ont été facilement obtenues auprès de la secrétaire médicale.

  • La charge de travail, l'horaire, les modes d'évaluation, etc. :

    À l'hôpital, La charge de travail n'était pas très grande puisqu'il n'y a pas beaucoup d'achalandage. Les soins de sont pas gratuits, donc ceux qui ne peuvent pas payer, ne vont simplement pas consulter. Au dispensaire, il y avait une campagne de santé communautaire, donc les consultations et quelques tests de santé étaient gratuits. La charge de travail était alors plus grande les journées commençaient à 8 heures et finissaient vers 16 heures. Nous faisions de nombreuses consultations.

Vie pratique et pays d'accueil

  • Durée du stage :

    9 semaines semaine(s)

Budget

Merci de détailler approximativement vos dépenses de base en dollar canadien. Ceci aidera grandement les futurs participants à planifier leur budget.

  • Coût du stage : (inscription, accueil, session d'intégration, hébergement, nourriture, supervision, transport local) :

    1250$

  • Vaccination :

    420$

  • Aviez-vous accès à une cuisine?

    Non

  • Matériel & trousse de santé : (filets, médicaments, etc.) :

    200$

  • Billet d'avion :

    1172$

  • Assurances (/mois) :

    -

  • Communication (cellulaire, etc) (/mois) :

    30$

  • Dépenses personnelles (/mois) :

    150$

  • Autres :

    90$

  • Précisions :

    Crédits pour appels téléphoniques

  • Avez-vous eu à faire des dépenses inattendues? Précisez :

    Aucune dépense inattendue. Nous devions acheté des vélos localement, mais nous étions au courant et nous avions prévu de l'argent pour cette dépense.

  • Est-ce que certains éléments étaient plus ou moins chers que ce que vous pensiez? Précisez :

    Les appels téléphoniques nous ont coûté plus chers vers la mi-stage. Les compagnies de téléphones nous chargeaient plus cher de la minute, pour aucune raison connue (le coût à passer de 100 francs CFA la minute à 300 francs CFA). Si le tarif aurait été de 300 franc CFA la minute dès de début du stage, nous aurions dépensé une fortune pour les appels téléphoniques. Il est donc important de s'amener un portable avec une prise USB, pour avoir accès à internet sur une clé USB internet. À Nanga, il n'y a pas de café internet.

  • Comment avez-vous géré votre argent dans votre pays d'accueil (ouverture d'un compte de banque, etc.)?

    Je gardais mes cartes et mon argent dans ma chambre barrée. Nous devions nous retirer suffisamment d'argent pour les 8 semaines passées au village, car il n'y avait pas de guichet. Ainsi, nous gardions le montant en sécurité dans notre chambre et sortions seulement avec l'argent nécessaire lors de nos sorties.

Logement

  • Appréciation générale de votre logement :

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  • Précisez le type de logement :

    Chambre

  • Recherche et accès au logement (comment, quand et en combien de temps l'avez-vous trouvé, un quartier ou un type d'habitation à privilégier?) :

    Le partenaire de stage fournissait le logement, donc aucune recherche n'a été effectuée de ma part.

Santé et sécurité

  • Quel a été le niveau de sécurité ressenti lors de votre séjour hors Québec et sur le campus de l'Université :

    Sécuritaire

  • Recommandations:

    Ne pas sortir seule le soir, être accompagnée d'une personne locale. Demander conseil à votre partenaire de stage ou vos familles sur les endroits à éviter.

Adaptation culturelle et sociale

  • Appréciation générale de votre adaptation et intégration dans votre nouveau milieu de vie :

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Veuillez décrire les aspects suivants de votre adaptation et de votre vie sociale :

  • Contact avec la population locale et création de nouvelles amitiés (créer des liens, intégrer des cercles sociaux, recommandations, etc.) :

    Le temps est vraiment la clé pour créer des liens. Mes familles d'accueil (2) étaient toutes très accueillantes. Il est possible de faire beaucoup d'activités avec eux, comme aller aux champs, faire la cuisine et aller aux réunions sociales. Bien que j'étais sur un campus universitaire, étant donné que c'était l'été, les étudiants étaient tous partis. Ainsi, il a été plus difficile de connaitre des personnes de notre âge. Le mieux est de passer du temps de qualité avec les familles et de créer des liens avec eux. Puisque les familles sont nombreuses, il est plus facile de se faire des amis et connaître alors d'autres personnes en lien avec cette dernière.

  • Quels ajustements avez-vous dû faire pour bien vous adapter?

    Ajuster son cadre de référence à l'autre. Être ouvert et tenter de comprendre pourquoi telle ou telle pratique se fait ou telles croyances sont véhiculées.

  • Quels aspects de la culture de votre pays d'accueil avez-vous appréciés ou avez-vous trouvé difficiles?

    La mentalité magico-religieuse des gens est difficile à concevoir et à assimiler avec notre mentalité scientifique. Il y a souvent des divergences d'opinions sur plusieurs sujets à cause de cette différence de croyances. Il est choquant parfois de voir que les personnes croient en quelque chose de complètement irréaliste du point de vue scientifique. Il faut alors être ouvert et tenter de comprendre pourquoi cette personne pense ainsi. La culture locale à Nanga Eboko accorde beaucoup d'importance aux relations humaines et à la proximité avec les gens. Cet aspect fait qu'il est vraiment agréable d'être intégrer au milieu et de vivre en communauté. Encore une fois, les gens sont très chaleureux et accueillants et s'occupent de nous comme si nous faisions partie de la famille. De plus, ce que j'ai trouvé difficile au niveau des soins est le manque d'empathie et l'attitude accusatrice des infirmiers/infirmières. Ces derniers reprochent aux patients ce qu'ils ont fait d'inadéquat ou les culpabilisent pour toutes sortes de raisons. Cet aspect des soins m'a causé un gros choc culturel.

  • Apprentissage de la langue

    Au Cameroun, la majorité des gens parlent français. À Nanga Eboko, il y a plusieurs dialectes et tous se comprennent entre eux, même avec des dialectes différents. Premièrement, pour nous, il est difficile de devenir à l'aise dans un dialecte et deuxièmement, nous ne sommes pas en mesure de comprendre les autres dialectes quand les locaux les utilisent. Apprendre quelques mots pour se débrouiller est pertinent, mais il n'est pas nécessaire de mettre tous ses efforts dans l'apprentissage d'un dialecte, car même les gens locaux ne parlent pas souvent ce langage. Seulement quelques personnes âgées ne parlent pas le français et il est facile de trouver des traducteurs, donc il n'y a pas de barrière de la langue.

  • Avez-vous des recommandations quant à l'adaptation et l'apprentissage de la langue?

    Mettez vos apprentissages en pratique souvent pour assimiler et ne pas perdre le dialecte. Apprendre davantage les mots en lien avec votre domaine de stage.

Faire le point

  • En général, que retenez-vous de votre expérience?

    J'ai profondément aimé mon expérience. Certes, il y a des moments plus durs à cause du dépaysement et du choc avec la culture locale. Le stage interculturel nous permet de s'ouvrir à des réalités complètement différentes et faire le point sur nos propres valeurs et croyances. J'ai aussi appris beaucoup sur les pratiques de soins et j'ai réalisé à quel point la santé occupe une grande place dans la vie des gens. D'ailleurs, on en vient à comprendre, pas complètement, mais en partie, les raisons de la condition de vie des gens. En bref, je retiens ceci«Toute chose est perçue en fonction du point de vue de celui qui la regarde ou l'expérimente. Nos valeurs sont bonnes pour nous, mais le sont-elles pour d'autres?» (Montaigne)