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Informations sur le séjour de mobilité

  • Période du séjour à l’étranger: 2018-06-12 - 2018-08-16
  • Pays et ville du séjour: Pout, Sénégal
  • Programme de mobilité: Stage international et interculturel
  • Programme d’étude: Maîtrise en Ergothérapie
  • Faculté: Médecine
  • Partenaire: Société mer et monde (montréal, canada)

Évaluation générale du séjour à l’étranger

Appréciation générale de votre séjour

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Avant le départ

Visa

  • Avez-vous eu besoin d’un visa?

    Non

  • Commentaires ou conseils à donner à des étudiants pour le processus de demande de visa?

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Préparation générale

  • Cinq choses à apporter, autre que votre ordinateur et votre appareil photo?

    Crème solaireWatskin (crème anti-moustiques)JOURNAL pour écrire vos aventuresMontreLinge confortable, léger, mais long

  • Si l'expérience était à refaire, y a t-il des aspects de votre préparation auxquels vous accorderiez plus d'importance ou que vous feriez autrement?

    Je sélectionnerais autrement mes vêtements. J'apporterais une paire de leggings pour mettre sous des tuniques que l'on peut acheter pour pas cher là-bas. J'apporterais davantage de pantalons de toile. Je passerais moins de temps à décider de ce que j'apporte pour me divertir, et me poserais davantage de questions sur ce que pourrait être un beau cadeau de départ à la famille venant du Québec (sirop d'érable pour cuisiner, fil usb pour recharger leur cellulaire).

Accueil

  • Appréciation générale de l'accueil que vous avez reçu:

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  • Décrivez les aspects de la structure d’accueil de votre milieu d’études ou de stage que vous avez le plus appréciés (mesures et programmes d’accueil, personnes-ressources, journées d’orientation, etc.):

    Les sénégalais sont très accueillants. En effet, c'est la terranga (chez moi c'est chez toi). La famille fait vraiment en sorte de t'inclure en tant qu'un membre de la famille à part entière. En même temps, nous sommes reçus comme des invités et il faut parfois insister pour faire les tâches domestiques ou ne pas prendre une chaise, mais un banc pour s'asseoir.

Études et stages

  • Appréciation générale des activités académiques ou de stage:

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  • L'encadrement dans votre lieu de stage (interaction avec le partenaire et les responsables du stage, etc.) :

    Les interactions avec le partenaire étaient majoritairement bien. Un ou deux petits malentendus en posant des questions, surtout pour les activités post-stages. La responsable de stage, en partenariat avec l'association des handicapés moteurs du Sénégal, était très gentille et à l'écoute de nos points de vue, mais était souvent partie pour accomplir d'autre engagements. Nous travaillions également avec 4 autres bénévoles. La crèche accueillait de 10 à 12 enfants par jour, parfois moins. Par ailleurs, nous avons eu de gros horaires, surtout jusqu'à temps que nous demandions deux après midi de congé/semaine pour compenser la première moitié de stage où nous travaillions beaucoup de 9h à 13h30 et de 15h à 18h-18h30. Nous n'avions pas un superviseur kinésithérapeute dans notre milieu, mais nous avons pu échanger à deux reprises avec un kinésithérapeute pratiquant à Thiès. Beaucoup de matériel était disponible malgré la nouveauté du local. Ce dernier a été fourni par le biais de stagiaires européens ou d'autres associations.

  • La facilité à obtenir de l'information, du matériel nécessaire à la réalisation des activités de stage, des documents demandés, etc. :

    J'étais chanceuse puisque ma collègue étudiante en physiothérapie avait le wi-fi chez elle, donc il était aisé de remettre les documents et aller consulter le site de cours.

  • La charge de travail, l'horaire, les modes d'évaluation, etc. :

    C'était dommage de devoir remettre tous nos comptes rendus avant la fin du stage puisque cela nous obligeait à nous isoler pour faire les travaux dans les derniers moments avec nos familles. Aussi, cela ne nous permettait pas d'avoir une réflexivité plus poussée sur notre expérience, puisque nous devions le faire à fleur de peau, encore immergée dans l'expérience. Sinon, la charge était adéquate.

Vie pratique et pays d'accueil

  • Durée du stage :

    9 semaine(s)

Budget

Merci de détailler approximativement vos dépenses de base en dollar canadien. Ceci aidera grandement les futurs participants à planifier leur budget.

  • Coût du stage : (inscription, accueil, session d'intégration, hébergement, nourriture, supervision, transport local) :

    2000$

  • Vaccination :

    650$

  • Aviez-vous accès à une cuisine?

    Non

  • Matériel & trousse de santé : (filets, médicaments, etc.) :

    100$

  • Billet d'avion :

    1800$

  • Assurances (/mois) :

    -

  • Communication (cellulaire, etc) (/mois) :

    -

  • Dépenses personnelles (/mois) :

    500$

  • Avez-vous eu à faire des dépenses inattendues? Précisez :

    Oui, je ne m'attendais pas à payer mon transport pour les visites à domicile dans le cadre du stage.

  • Est-ce que certains éléments étaient plus ou moins chers que ce que vous pensiez? Précisez :

    Bien sûr! Comme nous étions blancs, beaucoup de choses nous étaient vendus sur place plus dispendieuses. Mais en parlant wolof et en s'intégrant avec notre famille il était possible de diminuer cet effet.

  • Comment avez-vous géré votre argent dans votre pays d'accueil (ouverture d'un compte de banque, etc.)?

    J'ai mis de l'argent sur ma carte de crédit (compte positif). J'ai retiré à 2 reprises à Thiès pendant le voyage (début, milieu) et également une fois juste avant de prendre l'avion pour rembourser l'argent qui nous avait été prêté par une responsable Mer et Monde.

Logement

  • Appréciation générale de votre logement :

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  • Précisez le type de logement :

    Résidence universitaire

  • Recherche et accès au logement (comment, quand et en combien de temps l'avez-vous trouvé, un quartier ou un type d'habitation à privilégier?) :

    N/A les démarches ont été faites par l'organisme partenaire.

Santé et sécurité

  • Quel a été le niveau de sécurité ressenti lors de votre séjour hors Québec et sur le campus de l'Université :

    Sécuritaire

  • Recommandations:

    Ne pas s'en faire c'est normal d'attirer l'attention. Même si je ne me suis jamais fait aux cris des enfants qui m'interpellaient dans la rue, je me sentais confiante surtout près de chez moi où je savais que j'étais en sécurité et où je pouvais compter sur mes frères et mes soeurs et même mon papa pour me protéger.

Adaptation culturelle et sociale

  • Appréciation générale de votre adaptation et intégration dans votre nouveau milieu de vie :

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Veuillez décrire les aspects suivants de votre adaptation et de votre vie sociale :

  • Contact avec la population locale et création de nouvelles amitiés (créer des liens, intégrer des cercles sociaux, recommandations, etc.) :

    Puisque les sénégalais sont très accueillants il est difficile, voir impossible, de ne pas s'intégrer. Même si je suis peux être timide dans de nouveaux contextes, ils ont su me faire sentir comme un membre intégral de la famille. Cela a d'ailleurs commencé en me nommant d'après feue leur mère qui était décédée quelques mois avant mon arrivée.

  • Quels ajustements avez-vous dû faire pour bien vous adapter?

    Faire usage de patience avant d’agir. En effet, j’observais toujours mon environnement et comment ils agissaient avant de poser une action. Finalement, même s’il s’agit maintenant pour moi d’un incontournable et que je n’ai plus à y penser pour le faire, l’ouverture d’esprit est également une stratégie que j’ai utilisée à maintes fois lors de cette expérience de stage, comme je l’explique à la question suivante. Lorsque je faisais mes observations avant d’agir et que je ne comprenais pas pourquoi ils procédaient ainsi, je posais poliment des questions afin de mieux saisir leur point de vue. Aussi, en milieu de stage, j’ai appris à faire preuve d’ouverture d’esprit, soit en ne jugeant jamais les actions des autres, tout en respectant mes propres limites. Par exemple, il était fréquent que les enfants pleuraient lorsque les bénévoles faisaient les massages et je n’ai jamais été à l’aise de pratiquer ceux-ci dans ces conditions. Un jour, j’ai commencé à en faire un peu, soit après en avoir discuté avec notre superviseur à distance qui était kinésithérapeute. Celui-ci m’a expliqué qu’il fallait faire des massages relaxants avant les étirements et ma collègue stagiaire en physiothérapie a rajouté l’importance de faire des étirements mono-articulaires. Finalement, j'ai constaté que j’avais également une grande ouverture d’esprit par rapport aux «marabouts», soit les guérisseurs naturels. J'ai également insisté pour participer aux tâches quotidiennes avec mes soeurs ainsi qu'à la préparation des repas.

  • Quels aspects de la culture de votre pays d'accueil avez-vous appréciés ou avez-vous trouvé difficiles?

    Premièrement, je pensais que le rapport au temps allait entraver nos accomplissements professionnels. Par ailleurs, j’ai fait deux apprentissages par rapport à cela, soit que ce n’est pas parce que les personnes prennent le temps qu’ils ne sont pas à l’heure et que cet aspect n’est pas uniforme pour tout le monde. En effet, notre responsable de stage était à l’heure alors que les relais se présentaient souvent avec du retard. Deuxièmement, la valeur de la «teranga» sénégalaise se vit à chaque jour et j’ai appris à l’apprécier avec mon entourage lors du stage. Ce que je pensais à la base est que la «teranga» signifiait chez toi c’est chez moi, mais j’ai appris que cela allait bien au-delà de la simple hospitalité. En effet, cette valeur veut surtout dire que l’on est ensemble. C’est-à-dire que les personnes ne se soutiennent pas seulement en offrant l’hospitalité, mais également en se prêtant du matériel ou en s’aidant monétairement. J’ai beaucoup été témoin de ce dernier aspect lors de mes derniers jours de séjour, soit à l’approche de la grande fête de la Tabaski où les gens dépensent beaucoup d’argent pour acheter de nouveaux habits, par exemple. Aussi, j’ai su intégrer cette vision de «nous sommes ensemble» en laissant à ma famille plusieurs cadeaux utiles, comme de la pâte dentifrice, un oreiller et des cahiers pour l’école, lors de mon départ ou en soutenant moralement ma sœur d’accueil lorsqu’elle me parlait de notre mère qui était récemment décédée. Le défi majeur que j’ai décidé de partager est la façon dont on se faisait incessamment interpellé dans la rue. Cela m’arrivait quotidiennement puisque l’emplacement du milieu de stage par rapport à la maison de ma famille faisait en sorte que je marchais seule plusieurs minutes à chaque matin, midi et soir. Par exemple, les personnes criaient littéralement «hey» ou «hey ma chérie» sans raison et sans dire mon nom «tubab» qui signifie blanc «khonk nope» qui signifie oreilles rouges et qui est davantage une insulte. C’est une grosse différence de ce que je m’étais imaginé, puisque je m’étais attendu à attirer l’attention et à être remarquée par ma couleur de peau différente, mais pas à me faire «harceler» à ce point. En effet, il s’avérait un peu frustrant de faire l’effort de saluer poliment en Wolof les passants tel que le veut la culture et de se faire ensuite crier un nom comme si j’étais une simple touriste de passage. J’ai, par ailleurs, appris à dédramatiser la situation, à savoir quand je pouvais ignorer les interpellations que je jugeais impolis de la part des adultes et à répondre en Wolof, sous les conseils de ma grande sœur d’accueil, aux interpellations insultantes des enfants par «nioul nopes» qui signifie oreilles noires. Bref, il est important d’établir que j’ai réalisé qu’il y a une grande distinction entre ces interpellations que je considérais blessantes et les salutations qui font toutes deux parties de la culture.

  • Apprentissage de la langue

    J’ai également appris à communiquer en Wolof, ce qui m’a permis de me rapprocher de ma famille et des enfants qui n’avaient pas encore appris le français.

  • Avez-vous des recommandations quant à l'adaptation et l'apprentissage de la langue?

    Penser à mon idée derrière le propos que je désirais partager avant de parler. Aussi, j’ai appris à bien analyser ce que je voulais dire avant de parler pour m’assurer qu’il ne s’agissait pas d’un préjugé ou pour le formuler d’une façon à me faire comprendre selon le niveau de français ou de Wolof que mon interlocuteur parlait.

Faire le point

  • En général, que retenez-vous de votre expérience?

    Durant le stage, j’ai appris à prendre le temps de m’arrêter lorsqu’une situation déclenchait une réponse émotionnelle afin de comprendre mes propres biais personnels ainsi que d’analyser les causes de ces réactions. Par ailleurs, j’ai adopté la valeur de la «teranga» du Sénégal et cela transparaît dans ma très grande reconnaissance de l’accueil que j’ai eu dans ma famille. J’ai surtout appris à ne pas utiliser le mot «différence culturelle» lors de mon séjour puisque les préjugés ressortent trop rapidement lors des comparaisons entre les deux cultures. J’ai apprécié la réalité sénégalaise lors de mes 9 semaines de stage en cessant de la comparer à ma réalité au Québec. PS j'ai été très chanceuse puisque la nourriture était toujours excellente chez moi, je crois que c'était nécessaire de le dire quelque part ! Je m'ennuie du Thiebugen rouge de ma soeur !

  • Autres commentaires ou conseils à adresser aux futurs participants :

    Vivez chaque journée au maximum, car une journée passée ne se rattrape pas. Écoutez-vous par contre, si vous ne vous sentez pas bien ne forcez pas trop votre corps à l'épuisement puisque l'adaptation est quelque chose qui demande cruellement beaucoup d'énergie, et si vous ne vous ne faîtes pas attention, vous aurez plus de chance d'être irritable et de faire des faux pas culturels.