Déjouer les contaminants environnementaux
Mélanie Lemire et son équipe travaillent avec les populations nordiques et côtières pour étudier comment l’environnement influence leur santé. Les résultats de recherche sont utilisés pour agir localement et réduire les émissions mondiales de contaminants.
Les artisans de ce projet
Mélanie Lemire
Professeure adjointe au Département de médecine sociale et préventive
Titulaire de la Chaire de recherche Nasivvik en approches écosystémiques de la santé nordique
Chercheuse à l’axe Santé des populations et pratiques optimales en santé du CHU de Québec–Université Laval et à l’Institut de biologie intégrative et des systèmes (IBIS)
Équipe
Étudiants de plusieurs départements à l’UL et cochercheurs de différents établissements:
- Institut national de santé publique du Québec
- Université du Québec à Rimouski
- Université du Québec à Montréal
- Université d’Ottawa
- Université de Montréal
- Université de Guelph
Partenaires
- Human Health Assessment Group of the Arctic Monitoring and Assessment Programme
- Ministères fédéraux (Affaires autochtones et du Nord Canada, Santé Canada)
- Régie régionale de la santé et des services sociaux du Nunavik et Comité nutrition et santé du Nunavik
- Direction régionale de santé publique de la Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine
- Centre de recherche du Nunavik, Société Makivik, Nunavik Marine Region Wildlife Board et RNUK (Nunavik Hunting, Fishing and Trapping Association)
- Centre d’initiation à la recherche et d’aide au développement durable et Centre de recherche sur les milieux insulaires et maritimes
- Québec-Océan
- Commission de la santé et de services sociaux des Premières Nations Québec et du Labrador
Biosurveillance des contaminants
Mélanie Lemire et ses collègues étudient l’exposition des populations nordiques à plusieurs contaminants environnementaux comme le mercure, le plomb ou des contaminants émergents. L’équipe se concentre surtout sur les femmes enceintes et les enfants, qui sont les plus sensibles aux effets néfastes des contaminants.
Les chercheurs examinent également les concentrations de contaminants dans les aliments locaux, l’eau ou d’autres milieux pour mieux comprendre la provenance des contaminants et ainsi trouver des solutions pour réduire l’exposition à ces substances.
Environnement, alimentation et santé
Mme Lemire et ses collègues évaluent comment certains nutriments dans les aliments de la mer, comme la sélénonéine, contribuent à diminuer les effets néfastes du mercure chez les populations nordiques. Leurs projets visent aussi à mieux comprendre l’influence des changements climatiques sur la disponibilité, l’accès et la qualité des aliments de la mer en Arctique.
Grâce à ces connaissances, l’équipe de recherche et ses partenaires locaux et régionaux construisent des stratégies pour atténuer l’effet de ces changements sur la sécurité alimentaire et la santé dans le Nord.
Des connaissances à l’action
L’équipe contribue à co-construire des outils de communication et d’action en santé publique pour partager ses résultats et promouvoir la consommation d’aliments locaux, tout en réduisant l’exposition aux contaminants au Nunavik et ailleurs dans le Nord. Mme Lemire et ses collègues travaillent aussi avec plusieurs partenaires dans le Bas-Saint-Laurent, en Gaspésie et aux Îles de la Madeleine pour valoriser la consommation d’aliments issus du Saint-Laurent.
De plus, ils agissent de concert avec des partenaires fédéraux et internationaux pour réduire les émissions mondiales de contaminants.
Au son d’un coup de feu, un jeune Inuk court vers la berge pour voir le béluga qui est chassé.
L’équipe a identifié une quantité exceptionnelle de sélénonéine dans le mattaaq de béluga, un des aliments traditionnels préférés des Inuits.
1er atelier de co-construction du projet Manger notre Saint-Laurent aux Îles de la Madeleine en septembre 2018.
La chef Johanne Vigneau a cuisiné un tataki de phoque gris, avec mayonnaise aux 2 maquereaux et sabline faux-pourpier pour l’atelier de co-construction aux Îles de la Madeleine.
Mélanie Lemire et Pierre Ayotte présentent l'Enquête de santé des Inuits Qanuilirpitaa aux chasseurs de la RNUK (Nunavik Hunting, Fishing and Trapping Association) à Salluit en 2016, avant sa réalisation en 2017.
La suite
L’environnement des communautés nordiques et côtières change rapidement. Mme Lemire et son équipe continueront d’innover pour développer avec les communautés de nouvelles approches et méthodologies. Cela permettra à l’équipe de recherche de mieux comprendre les liens complexes entre l’environnement et la santé des jeunes et des moins jeunes. Par-dessus tout, Mélanie Lemire souhaite mobiliser des intervenants de plusieurs secteurs afin d’agir ensemble pour assurer la durabilité des écosystèmes et la santé de leurs habitants.
Chaire de recherche Nasivvik en approches écosystémiques de la santé nordique
Apprenez-en plus sur les travaux de la Chaire.
+Projet BriGHT
Comprendre les liens complexes entre les changements globaux et la santé des Inuits (BriGHT).
+Enquête de santé des Inuits du Nunavik Qanuilirpitaa
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