La Cité universitaire 2040
Le plan directeur immobilier de l’Université Laval dresse les grandes orientations pour définir le campus de demain en matière d’aménagement et de développement immobilier dans un monde transformé.
Il présente une vision d’avenir ambitieuse, s’appuyant sur le caractère collectif, dynamique et humain de l’expérience universitaire. Il définit une stratégie immobilière visant à repenser des espaces pour répondre aux défis de notre époque et favoriser davantage l’épanouissement d’une communauté forte, résolument tournée vers la transmission des connaissances et l’innovation en enseignement et en recherche.
Une réflexion en profondeur
Le plan directeur immobilier résulte de travaux exhaustifs d’analyse, de réflexion et de consultation.
Il concerne l’ensemble des espaces intérieurs et extérieurs de l’Université, des pavillons aux résidences en passant par les espaces verts, les services de proximité, la mobilité, la signalétique, et bien plus.
Projets de développement immobilier
Les prochaines années seront ponctuées de projets porteurs découlant de la volonté de l’Université à rendre le campus encore plus vibrant et adapté aux réalités d’aujourd’hui, le tout au bénéfice de l’ensemble de la communauté universitaire.
De nombreux projets de développement immobilier sont ainsi en cours de réalisation ou d’élaboration. Jamais, depuis la première phase de développement du campus, un tel rythme de travaux n’a été requis et envisagé.
Voici les grands projets de construction prévus au plan directeur immobilier :
- Complexe scientifique de l’Institut nordique du Québec
- Carrefour international Brian-Mulroney
- Centre de tennis
- Logements universitaires des premiers peuples
- Nouveau bâtiment pour la Faculté des sciences de l'agriculture et de l'alimentation
- Passerelle de la Faculté des sciences de l'éducation
- Projet de logements universitaires et d’espaces de vie étudiante
Amélioration de l’existant
La cité universitaire ayant été construite vers les années soixante, une bonne partie du parc immobilier devra être rénovée à court ou moyen terme. Douze pavillons ainsi que les bâtiments de la Forêt Montmorency feront l’objet d’importantes interventions au cours des prochaines années.
La réalisation de ces projets sera fonction de la capacité des ressources financières et humaines de l’organisation. Il importe toutefois de se donner les moyens d'accélérer.
Principes directeurs
Toutes les nouvelles constructions associées aux activités d’enseignement, de recherche et de services communautaires devront être localisées à l’intérieur d’un périmètre approximativement défini par l’avenue du Séminaire, la rue de l’Université, l’autoroute Robert-Bourrassa et la rue de la Terrasse, dans l’objectif d’accroître la vitalité du campus et de maximiser sa pertinence dans l’expérience universitaire. La mixité des usages doit être favorisée au sein d'un même pavillon. Il est également souhaité de décentraliser les points de services à la communauté universitaire (services alimentaires, services aux étudiants, services de proximité, lieux de vie, etc.).
Les unités devront être localisées en fonction des bénéfices synergiques engendrés par la proximité. Il est essentiel de favoriser l’adaptabilité des espaces afin d'avoir la capacité de répondre rapidement et promptement aux tendances avérées ou émergentes en enseignement. Le développement de projets et d’actions appuyant une culture de partage, de mise en commun des équipements, des lieux et des ressources est primordial.
Avec comme objectif une saine gestion de nos actifs, il faut miser sur la qualité plutôt que la quantité, ce qui implique de se départir de certains immeubles, de prioriser le réaménagement des espaces existants et la conversion des usages. Il est souhaitable de repenser la capacité des locaux, en accentuant l’occupation temporelle. Les actifs doivent être gérés sous la perspective du cycle de vie complet et cette approche de gestion doit être formalisée.
Le bien-être des occupants doit être amélioré, ce qui implique d’accroître la qualité, la diversité et la quantité des espaces de vie intérieurs et extérieurs. La perméabilité (transparence) des façades de bâtiments devra être accentuée et il est essentiel de viser une meilleure intégration entre les environnements intérieurs et extérieurs. Les bâtiments du patrimoine architectural moderne doivent être adaptés au bénéfice de la qualité des espaces de vie, tout en préservant, autant que possible, les éléments clés de la signature architecturale.
En périphérie du cœur du campus, des quartiers écologiques, innovants et mixtes (usages résidentiels, commerciaux et communautaires) seront développés de manière à dynamiser le campus au bénéfice de la vie intellectuelle. Ces développements constitueront un facteur d’attraction significatif, tant pour le personnel que pour la communauté étudiante. La création de projets immobiliers soutenant des partenariats synergiques avec différentes organisations et entreprises à l’avant-garde dans leur domaine sera bénéfique à la fois pour l’enseignement et pour la recherche. Le déploiement de ces quartiers n’empiétera pas sur les boisés du campus. La propriété de tous les terrains du campus sera strictement conservée notamment grâce au recours à l’emphytéose (location long terme). Ces projets de développement permettront de générer des bénéfices financiers pour l’Université en maximisant le potentiel des terrains laissés vacants, utilisés pour du stationnement ou utilisés de manière sous-optimale au regard des fins de l’Université.
Des aménagements qui provoquent les rencontres et interactions pourront être développés, notamment par la création de lieux informels pour les membres du personnel, le corps professoral, le personnel enseignant ainsi que les étudiantes et les étudiants, la création de points de contact avec la communauté (vitrines, lieux d’expérimentation, espaces culturels) ainsi que par la diversification et l’augmentation de l’offre de logements pour une plus vaste clientèle. Ainsi, la vitalité du campus à toute heure de la semaine sera accentuée au bénéfice d’une communauté résolument tournée vers l’avancement des connaissances.
Des aménagements paysagers seront conçus en prenant systématiquement en compte leur esthétisme hivernal, leur faible entretien et leur qualité naturelle dans un contexte urbain. Il est essentiel de repenser les places, les aménagements et les circulations extérieurs, les lieux de restauration et les terrains sportifs en fonction des différentes saisons. Le développement d’aménagement distinctif (mobilier, signalétique, plantation) permettra d’accentuer l’identité propre du campus. Finalement, l’esthétisme intérieur des pavillons sera soigné au quotidien et la qualité architecturale des circulations et des espaces communs intérieurs, tunnels inclus, sera améliorée.
L’aménagement d’espaces intérieurs et extérieurs permettra de supporter la mobilité douce (vélos, piétons) et les transports collectifs. Les réseaux de distribution d’énergie des tunnels représentent un atout indéniable pour la performance énergétique du campus et leur optimisation sera poursuivie. La production centralisée de vapeur et d’eau réfrigérée sera mise à contribution pour la transition vers un approvisionnement énergétique entièrement issu de sources renouvelables. De plus, lors de la réalisation de projets de construction et de rénovation, l’Université s’inspirera des meilleures pratiques reconnues internationalement (gestion chantier de construction, choix des matériaux, etc.) et considérera systématiquement tous les impacts environnementaux.
La présence marquée des outils numériques en enseignement et en recherche rend essentielle leur intégration optimale dans les différentes facettes de l’immobilier, tant dans l’aménagement des espaces que dans les outils de gestion immobilière. Le campus de demain offrira des espaces variés, nombreux et parfaitement adaptés en termes technologiques aux modes d’étude, d’enseignement, de recherche et de travail qui ne cessent de se diversifier et de s’éloigner des modes traditionnels qui ont servi de base pour planifier l’immobilier universitaire du 20e siècle. Tout en étant parfaitement adapté aux nouvelles réalités technologiques, ce campus continuera à miser sur la richesse inégalable des interactions en personne pour favoriser l’épanouissement d’une communauté universitaire forte, au bénéfice de l’avancement des connaissances.