Justine Gagnon
Faculté de foresterie, de géographie et de géomatique
Département de géographie
Justine Gagnon est professeure adjointe au Département de géographie de l'Université Laval et membre de la Chaire de recherche du Canada en patrimoine et tourisme autochtones. Ses travaux et intérêts de recherche, au croisement de la géographie culturelle et des études autochtones, l'ont amenée à collaborer avec diverses Premières Nations à travers le Canada.
Après avoir terminé une maîtrise en géographie à l'Université du Québec à Montréal (2012), portant sur l'accès à la propriété privée sur le territoire de la nation Nisga'a et l'expression contemporaine de ses territorialités, elle a poursuivi des études doctorales en géographie à l'Université Laval (2019). Elle s'est alors intéressée au rôle de la mémoire comme vecteur de continuité culturelle en contexte de grand bouleversement environnemental, puis au paysage comme archive, porteur d'une multiplicité de voix et de récits. Sa recherche, menée en partenariat avec la communauté innue de Pessamit, visait ainsi à faire état d'une continuité d'occupation sur les territoires inondés ou transformés par le développement hydroélectrique.
Ses travaux postdoctoraux, réalisés en cosupervision au Département d'anthropologie de l'Université de Victoria (Canada) et au Département de langue, littérature et culture de l'Université de Bergame (Italie), lui ont permis d'explorer le domaine florissant de la cartographie culturelle et participative en contexte autochtone, afin de faire état d'une présence soutenue et d'une assise culturelle pérenne sur les territoires ancestraux, en plus d'assurer une plus grande visibilité des patrimoines matériel et immatériel autochtones. Elle s'est également intéressée plus récemment au rôle et à la portée des pratiques commémoratives en contexte (post)colonial, vues comme des processus de reconnaissance historique, de transmission des savoirs et de justice spatiale.
Ses approches, tant en matière de recherche que d'enseignement, s'appuient sur la coconstruction des connaissances et la décolonisation des pratiques, tout en mettant de l'avant les liens qui unissent la culture, le territoire, la mémoire et la justice.