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Histoire d'impact

Une station de recherche océanographique au nord du 67e parallèle

La première station de recherche de l’est du Haut-Arctique canadien a ouvert ses portes en février 2025, dans la communauté de Qikiqtarjuaq, au Nunavut. L'Université Laval, notamment par le biais de sa stratégie Sentinelle Nord, a joué un rôle central dans la réalisation de ce projet collaboratif avec la communauté de Qikiqtarjuaq et la Qikiqtani Inuit Association (QIA). Cette station de calibre mondial est la première à rendre possible l’étude des processus océanographiques de l’océan profond à partir de la terre ferme. Elle contribuera à accélérer la recherche océanographique dans le Nord, grâce à des technologies de pointe et à la participation active de la communauté à la recherche.

 

Une localisation stratégique

La station est située dans une région où le plateau continental est très étroit, permettant à la mer d’atteindre rapidement une profondeur de 400 mètres et de 2000 mètres plus au large.  Cette situation géographique particulière permet d’étudier des conditions représentatives de l’océan du large tout en étant près de la côte. Elle constitue un site d’observation privilégié pour suivre l’évolution des populations de poissons, de petits organismes marins, de microalgues et de microbes face aux changements environnementaux. L’objectif à long terme est de faire de la station de Qikiqtarjuaq une plaque tournante de la recherche océanographique en Arctique, en y étudiant tous les niveaux de la chaîne alimentaire et leurs changements dans le temps.

 

Une infrastructure à la fine pointe de la technologie au cœur de la communauté

La station permettra d’accueillir quelques dizaines de chercheurs et chercheuses tout au long de l’année, leur offrant un accès à des laboratoires modernes. La station sera  notamment équipée d’un nanoscope optique basé sur la fluorescence, un outil novateur permettant d’observer les algues microscopiques à la base du réseau alimentaire marin.

L’implication de la communauté de Qikiqtarjuaq et de QIA a été un élément essentiel dans la réalisation de ce projet, et ceci se reflète dans le modèle d’exploitation de la station. Un protocole d’entente historique a été signé avec QIA dans lequel cette dernière est identifiée comme un partenaire à part entière pour la conception, la mise en place et la gestion de l’infrastructure de recherche. La participation active des membres de la communauté facilitera l’intégration de leurs connaissances dans les projets qui seront menés, et permettra le renforcement de capacités locales en recherche. En 2040, après une période d’exploitation de 15 ans, QIA deviendra propriétaire de la station, un geste fort pour soutenir l’autodétermination des Inuits en recherche.
 

marcel babin citation

« Grâce à ce laboratoire, les scientifiques ne sont plus restreints à la saison estivale pour étudier, à partir de la terre ferme, les processus océanographiques des écosystèmes marins de la région de l’île de Baffin. Il s’agit d’un gain majeur. »

- Marcel Babin, codirecteur scientifique de Sentinelle Nord et instigateur du projet de station océanogrtaphique à Qikiqtarjuaq