Michaëlle Jean
Gouverneure générale du Canada
Doctorat honoris causa d'université
Née à Port-au-Prince, en Haïti, elle fuit son pays avec sa famille en 1968; l’exil les conduit au Canada. Cette expérience stimulera plus tard son engagement social et sa sensibilité aux réalités nationales et internationales. Ils feront aussi de Michaëlle Jean une journaliste et une animatrice fort appréciée, ce qui lui vaudra de nombreuses distinctions et, finalement, sa nomination au titre de gouverneure générale et de commandante en chef du Canada.
Titulaire d’un baccalauréat ès arts en langues et en littératures italiennes et hispaniques, elle obtient une maîtrise en littérature comparée à l’Université de Montréal, où elle enseigne en études italiennes de 1984 à 1986. Pendant les années 1980, elle fait des séjours de perfectionnement en linguistique et en littérature à l’Université de Pérouse, à l’Université de Florence et à l’Université catholique de Milan, où elle obtient partout des mentions d’excellence. Michaëlle Jean parle couramment cinq langues: le français, l’anglais, l’italien, l’espagnol et le créole.
De 1979 à 1987, madame Jean œuvre auprès de maisons d’hébergement et de transition pour femmes victimes de violence conjugale au Québec. On la retrouve également au sein d’organismes venant en aide aux femmes et aux familles immigrantes, puis à Emploi et Immigration Canada et au Conseil des communautés culturelles du Québec.
Michaëlle Jean se tourne ensuite vers le journalisme, fonction qu’elle occupe pendant 18 ans à titre de présentatrice et d’animatrice d’émissions d’information. C’est en 1988 qu’elle fait ses débuts à Radio-Canada où elle gravit plusieurs échelons, incluant le lancement de sa propre émission, Michaëlle, une série d’entretiens avec des experts, des passionnés et des visionnaires diffusée sur les deux chaînes de télévision publique de langue française. Au milieu des années 1990, elle participe à plusieurs films documentaires signés par son mari, le cinéaste Jean-Daniel Lafond. Ces films, très bien accueillis par la critique et le public, ont tous été primés au Canada et sur la scène internationale.
Les réalisations professionnelles de Michaëlle Jean lui ont valu de nombreuses distinctions parmi lesquelles le Prix-Média 1989 de la Ligue des droits de la personne du Canada, le prix Mireille-Lanctôt pour son reportage sur la violence conjugale, le prix Anik du meilleur reportage d’information, le premier Prix de journalisme d’Amnistie internationale Canada, le Prix Galaxie de l’Association canadienne de télévision par câble, le prix Gémeaux 2001, le prix Raymond-Charrette du Conseil supérieur de la langue française du Québec, en plus de nombreuses nominations prestigieuses au sein de divers ordres.
En lui décernant un doctorat honorifique, l’Université Laval reconnaît sa grande humanité, ses compétences intellectuelles, ainsi que la prestance et l’aplomb avec lesquels elle exerce les plus hautes fonctions au Canada.