Doctorats honoris causa
Cette haute distinction rend hommage à des personnalités dont le rayonnement est remarquable et exemplaire dans ses sphères d'activité. Les récipiendaires proviennent du monde universitaire ou de la société civile au Québec, au Canada et à l’international.
2009
Jules Bélanger
Éducateur et Gaspésien engagé
Doctorat honoris causa d'université
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Né en Gaspésie, monsieur Jules Bélanger y a passé l’essentiel de sa vie. Diplômé du Séminaire de Gaspé, il obtient un baccalauréat ès arts de l’Université Laval, poursuit ses études en théologie à Halifax, puis à l’Université Laval, où il obtient une licence en lettres (1964) et une maîtrise en philosophie (1965). En 1969, il se voit finalement décerner un doctorat en littérature de l’Université de Rennes (1969).
Monsieur Bélanger est d’abord un pédagogue. Entre 1958 et 1987, il est tour à tour professeur de français et de latin au Séminaire de Gaspé, professeur de langue et de littérature au Collège de la Gaspésie, de même que coordonnateur du Département des lettres et des arts. Il poursuit son parcours au Conseil supérieur de l’éducation (1981-1986), puis au Conseil d’administration de Radio-Québec (1980-1985).
Parallèlement à son engagement en éducation, monsieur Bélanger contribue au développement de sa région. Il agit alors sur plusieurs fronts. C’est ainsi qu’il est, entre autres, président du Comité d’implantation d’un Cégep en Gaspésie (1966-1967), membre fondateur et vice-président de Diffusion-Gaspésie (1970), membre fondateur et vice-président du Conseil d’administration de Radio-Gaspésie (1976-1980) et président du Parti québécois de la région Est du Québec (1977-1982).
En 1974, tout juste avant d’occuper le siège de président de son Conseil d’administration pendant près de 20 ans, monsieur Bélanger est mandaté par la Société historique de la Gaspésie pour élaborer la mise en place du Musée de la Gaspésie. Membre fondateur de la Fondation de cette même société historique en 1982, monsieur Bélanger en est le secrétaire depuis sa création et siège également à deux reprises au Conseil d’administration de la Société historique Alphonse-Desjardins. Entre 1985 et 1998, il fait de même au Conseil d’administration de la Fédération des sociétés d’histoire du Québec et, de 1986 à 1992, il est membre du Conseil régional provisoire de concertation et de développement de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine. En 1995, il est président de la Commission sur l’avenir du Québec, Région Gaspésie/Les Îles et membre de la Commission nationale sur l’avenir du Québec.
De 1978 à 1981, il est maître d’œuvre et co-auteur de Histoire de la Gaspésie qui obtient le Prix de la Société historique du Canada en 1982. Puis, entre 1984 et 1996, monsieur Bélanger publie Gaspésie, visages et paysages, L’École détournée, en collaboration avec Louis Balthazar, Ma Gaspésie, le combat d’un éducateur et J.-Louis Lévesque, La montée d’un Gaspésien aux sommets des affaires. En 1991, il est nommé membre du Groupe-conseil Arpin mis en place pour préparer un projet de politique culturelle du Québec.
Monsieur Jules Bélanger a été et demeure un conférencier recherché et il a reçu de nombreuses distinctions, dont le titre d’Officier de l’Ordre national du Québec (2006) et le Prix des Bâtisseurs du Québec moderne (2008) de l’Association québécoise des retraités des secteurs public et parapublic (AQRP). Le doctorat d’honneur que l’Université Laval lui remet aujourd’hui vient souligner le parcours de monsieur Jules Bélanger par le biais de sa contribution remarquable à la notoriété de sa Gaspésie natale.
Marie-Claire Blais
Romancière, dramaturge et poète
Doctorat honoris causa ès lettres
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Née à Québec en 1939, Marie-Claire Blais, romancière, dramaturge et poète, est au cœur du paysage littéraire francophone depuis plus de 40 ans.
Deux professeurs de l’Université Laval, Jeanne Lapointe, de la Faculté des lettres, et le père Georges-Henri Lévesque, de la Faculté des sciences sociales, ont accompagné une timide, mais brillante étudiante et favorisé la publication de son premier roman, La belle bête, en 1959. Marie-Claire Blais avait 20 ans. La bibliographie de cette auteure de réputation internationale compte maintenant plus de 25 romans, 7 pièces de théâtre, des récits, des nouvelles, des recueils de poésie, des textes radiophoniques et des scénarios. Marie-Claire Blais est aujourd’hui une auteure classique de la littérature québécoise que l’on n’hésite pas à comparer à Virginia Woolf ou à William Faulkner.
Bourses, prix et distinctions jalonnent sa carrière: Prix de la langue française (1961, La belle bête), bourse Guggenheim et prestigieux prix Médicis (1966, Une saison dans la vie d’Emmanuel), Prix du Gouverneur général du Canada (1969, Les manuscrits de Pauline Archange, 1979, Le sourd dans la ville, 1996, Soifs, 2008, La naissance de Rébecca à l’ère des tourments), prix Canada-Belgique (1976), prix Athanase-David en 1982, Prix de l’Académie française (1983, Vision d’Anna), prix Duvernay (1988), Prix international de l’Union latine des littératures romanes (1999), Grand Prix littéraire international Métropolis Bleu (2000), Prix littéraire de la Fondation Prince Pierre de Monaco (2002), prix Gilles-Corbeil de la Fondation Émile-Nelligan (2005) et prix Matt-Cohen du Writer’s Trust of Canada (2007). Membre de l’Ordre du Canada (1975), de l’Ordre national du Québec (1995), Chevalier de l’Ordre des Arts et des Lettres de France (1999) ainsi que Chevalier de l’Ordre National du Mérite (2008), Marie-Claire Blais est aussi la première auteure nord-américaine invitée à se joindre à la prestigieuse Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique (1993). Elle reçoit également un doctorat honoris causa de l’Université York (Ontario) en 1975, de l’Université Victoria (Colombie-Britannique) en 1990 et de l’Université de Lyon en 2003.
Québécoise dans l’âme, Marie-Claire Blais s’est imposée, partout dans le monde, comme une infatigable défenseuse de la francophonie. Les traductions lui ont aussi acquis un lectorat international. Un appareil critique considérable, composé d’articles, d’entrevues, d’essais, de mémoires et de thèses, accompagne désormais son œuvre. Par son éthique de l’engagement et sa défense de valeurs profondément humaines, Marie-Claire Blais témoigne éloquemment du fait que la littérature et les arts contribuent à sauver la société de l’inhumanité.
En offrant à Marie-Claire Blais la plus haute distinction, l’Université Laval rend hommage à son parcours exceptionnel ancré dans les lettres québécoises. Son œuvre inspirante, qui rayonne dans le monde entier, donne une profonde raison d’espérer. En acceptant ce doctorat d’honneur, c’est son alma mater qu’honore cette grande auteure.
Daisaku Ikeda
Philosophe bouddhiste japonais, artisan de la paix, auteur et poète
Doctorat honoris causa en sciences de l'éducation
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Daisaku Ikeda est un philosophe bouddhiste japonais, un artisan de la paix, un auteur et un poète. Il est le troisième président de la Soka Gakkai et fondateur de la Soka Gakkai Internationale, ou Société pour une éducation créatrice de valeurs, une organisation regroupant douze millions de bouddhistes laïcs aujourd’hui présents dans 190 pays. Cette organisation prône une philosophie de croissance personnelle et d’engagement social en faveur de la paix.
Sur la base de la philosophie de l’éducation de Tsunesaburo Makiguchi, dite «philosophie de création de valeurs», Ikeda a fondé les écoles Soka, un système éducatif allant de la maternelle aux études universitaires de troisième cycle. Cette réalisation témoigne de sa conviction que l’éducation est l’entreprise la plus importante de l’humanité.
L’éducation Soka est fondée sur le respect de la dignité humaine. Elle vise à former des personnes sages et profondément humaines en mesure de contribuer à l’édification d’un monde pacifique. Dans ce système éducatif, les classes comptent généralement un nombre restreint d’étudiants, et les écoles insistent sur l’interaction et le dialogue entre les étudiants et les enseignants. Une attention particulière est accordée aux différentes cultures et traditions.
Ikeda exprime l’essence de sa vision de l’éducation dans les termes suivants:
«L’éducation est un privilège exclusivement humain. Elle est la source d’inspiration qui nous permet de devenir pleinement et vraiment humain et d’accomplir une mission constructive dans la vie, avec confiance et maîtrise de soi. La tâche fondamentale de l’éducation doit être de veiller à ce que la connaissance soit au service du bonheur et de la paix de l’humanité. L’éducation doit être la force de propulsion d’une quête humanitaire éternelle et sans cesse plus élaborée. Voilà pourquoi je considère l’éducation comme l’entreprise décisive et la plus importante de ma vie.»
Son action dans le domaine de l’éducation lui a valu jusqu’à ce jour la remise de 225 distinctions, la plupart de celles-ci étant des doctorats honorifiques provenant d’un grand nombre de pays.
De surcroît, de nombreuses invitations à donner des conférences dans les établissements d’enseignement parmi les plus prestigieux lui ont été adressées. Parmi ceux-ci, on peut citer Harvard, Oxford ou encore le Collège de France.
Daisaku Ikeda entretient un réseau de relations avec plusieurs grandes personnalités. Ces relations visent à favoriser la compréhension et le dialogue entre les peuples. Parmi celles-ci, on compte: Nelson Mandela, Mikhail Gorbatchev, Hu Jintao, Fidel Castro, Juan Carlos, Hosni Mubarak et Henry Kissinger.
En décernant sa plus haute distinction à Daisaku Ikeda, l’Université Laval se joint au rang des quelque 200 établissements d’enseignement situés de par le monde qui ont reconnu en Daisaku Ikeda un humaniste et un éducateur exceptionnel.
Michaëlle Jean
Gouverneure générale du Canada
Doctorat honoris causa d'université
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Née à Port-au-Prince, en Haïti, elle fuit son pays avec sa famille en 1968; l’exil les conduit au Canada. Cette expérience stimulera plus tard son engagement social et sa sensibilité aux réalités nationales et internationales. Ils feront aussi de Michaëlle Jean une journaliste et une animatrice fort appréciée, ce qui lui vaudra de nombreuses distinctions et, finalement, sa nomination au titre de gouverneure générale et de commandante en chef du Canada.
Titulaire d’un baccalauréat ès arts en langues et en littératures italiennes et hispaniques, elle obtient une maîtrise en littérature comparée à l’Université de Montréal, où elle enseigne en études italiennes de 1984 à 1986. Pendant les années 1980, elle fait des séjours de perfectionnement en linguistique et en littérature à l’Université de Pérouse, à l’Université de Florence et à l’Université catholique de Milan, où elle obtient partout des mentions d’excellence. Michaëlle Jean parle couramment cinq langues: le français, l’anglais, l’italien, l’espagnol et le créole.
De 1979 à 1987, madame Jean œuvre auprès de maisons d’hébergement et de transition pour femmes victimes de violence conjugale au Québec. On la retrouve également au sein d’organismes venant en aide aux femmes et aux familles immigrantes, puis à Emploi et Immigration Canada et au Conseil des communautés culturelles du Québec.
Michaëlle Jean se tourne ensuite vers le journalisme, fonction qu’elle occupe pendant 18 ans à titre de présentatrice et d’animatrice d’émissions d’information. C’est en 1988 qu’elle fait ses débuts à Radio-Canada où elle gravit plusieurs échelons, incluant le lancement de sa propre émission, Michaëlle, une série d’entretiens avec des experts, des passionnés et des visionnaires diffusée sur les deux chaînes de télévision publique de langue française. Au milieu des années 1990, elle participe à plusieurs films documentaires signés par son mari, le cinéaste Jean-Daniel Lafond. Ces films, très bien accueillis par la critique et le public, ont tous été primés au Canada et sur la scène internationale.
Les réalisations professionnelles de Michaëlle Jean lui ont valu de nombreuses distinctions parmi lesquelles le Prix-Média 1989 de la Ligue des droits de la personne du Canada, le prix Mireille-Lanctôt pour son reportage sur la violence conjugale, le prix Anik du meilleur reportage d’information, le premier Prix de journalisme d’Amnistie internationale Canada, le Prix Galaxie de l’Association canadienne de télévision par câble, le prix Gémeaux 2001, le prix Raymond-Charrette du Conseil supérieur de la langue française du Québec, en plus de nombreuses nominations prestigieuses au sein de divers ordres.
En lui décernant un doctorat honorifique, l’Université Laval reconnaît sa grande humanité, ses compétences intellectuelles, ainsi que la prestance et l’aplomb avec lesquels elle exerce les plus hautes fonctions au Canada.
Claire Martin
Écrivaine
Doctorat honoris causa ès lettres
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Née en 1914 à Québec, Claire Martin s'est profilée tout au long de sa carrière comme une écrivaine de renommée nationale et internationale. Ses œuvres ont été publiées au Québec, en France et au Canada anglais.
Après avoir travaillé à Radio-Canada, où elle annonce au pays la fin de la guerre – nous sommes en 1945 –, elle épouse, en août de la même année, Roland Faucher, ce qui met fin à sa carrière de speakerine. Treize ans plus tard, en 1958, elle publie Avec ou sans amour et reçoit le Prix du Cercle du Livre de France, publication reprise par Robert Laffont, à Paris. Mais c'est son roman Doux-Amer, en 1960, qui lance sa carrière littéraire des deux côtés de l'Atlantique. Les livres de Mme Martin se suivent à un rythme accéléré: en avril 1962 paraît Quand j'aurai payé ton visage. En décembre 1965, elle présente le premier volet de l'autobiographie de sa jeunesse, Dans un gant de fer, pour lequel elle reçoit le Prix de la Province de Québec et le Prix France-Québec (qu'elle partage avec Marie-Claire Blais pour Une saison dans la vie d'Emmanuel). Un an plus tard, Mme Martin reçoit le Prix du Gouverneur général pour La joue droite. En 1968, elle est élue membre de la Société royale du Canada; la traduction anglaise des deux tomes (In An Iron Glove) est publiée la même année. En 1972, Mme Martin est écrivaine en résidence à l'Université d'Ottawa; elle y rédige La petite fille lit. À partir de 1975, elle prend du recul face à la scène littéraire québécoise et part avec son mari à Cabris. Pendant son séjour en France et après son retour à Québec, elle traduit des chefs-d'œuvre de la littérature canadienne anglaise (Margaret Laurence et Robertson Davies, entre autres).
Après le décès de Roland Faucher, Mme Martin s'accorde un nouvelle période de réflexion et présente, depuis 2000, quatre romans, deux recueils de nouvelles et des aphorismes, tous publiés chez L'instant même, à Québec. Ceux qui avaient cru que la remise de la Médaille de l'Officier de l'Ordre du Canada, en 1984, couronnerait l'œuvre de Mme Martin, se sont trompés: elle est revenue en force, tout en se méritant les titres de Compagnon de l'Ordre du Canada et d'Officier de l'Ordre national du Québec. Elle a été récemment accueillie membre de l'Académie des Grands Québécois.
L'œuvre de Claire Martin rayonne dans toute la Francophonie; elle est étudiée dans les universités et lue par un public fidèle. En tant que doyenne de la littérature d'expression française au Canada, l'Université Laval est heureuse de présenter le parcours de Claire Martin comme un modèle pour ses étudiants en littérature.
J.-Robert Ouimet
Président du conseil et chef de la direction du Holding O.C.B. inc., de la Fondation «A Dieu Va», de Cordon Bleu international Ltée et de Piazza Tomasso international inc.
Doctorat honoris causa d'université
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Né à Montréal en 1934, J.-Robert Ouimet est aujourd’hui président du conseil et chef de la direction du Holding O.C.B. inc., de la Fondation «A Dieu Va», de Cordon Bleu international Ltée et de Piazza Tomasso international inc., qui est le plus important fabricant canadien de pâtes alimentaires italiennes surgelées au Canada. Ce groupe d’entreprises a été fondé par son père, J. René Ouimet, en 1933.
Monsieur Ouimet siège au Conseil d’administration du patronat du Québec, de la Chambre de commerce du Canada, de HEC Montréal, de l’Orchestre symphonique de Montréal, des Jeunesses musicales du Canada, de la Fondation de l’IRCM et du Musée d’Art contemporain. Il est également membre du prestigieux groupe du Conseil Canadien des chefs d’entreprise. Il a magnifiquement réussi en affaires, tout en développant de façon accélérée les entreprises fondées par son père, et il s’est illustré par son dévouement auprès d’innombrables oeuvres et mouvements de charité et de ressourcement spirituel. Le succès et la prospérité de M. Ouimet reposent sur sa foi. Sa contribution aux œuvres sociétaires du Québec est majeure, puisqu’il est l’un des chefs de file du milieu des affaires et du milieu culturel et spirituel du Québec. L’objectif fondamental de monsieur Ouimet est de donner un sens au travail dans l’entreprise et dans la société, en conciliant la croissance durable de l’épanouissement humain avec une rentabilité concurrentielle soutenue. Au fil des ans, M. Ouimet a développé de nombreux outils de management innovateurs qui ont notamment eu une influence déterminante sur la croissance du bien-être physique et psychique des êtres humains qui œuvrent dans l’entreprise.
Au cours des dernières années, monsieur Ouimet a visité quelque 69 campus universitaires différents et organisations diverses. Au cours de ces visites, il a rencontré nombre de leaders économiques et politiques, intellectuels et religieux en Amérique du Nord, en Europe, au Moyen-Orient et en Asie. Il a prononcé près de 200 conférences publiques sur le modèle de management capable, avec l’aide de la spiritualité, d’apporter dans l’organisation de façon durable, la croissance de l’épanouissement humain et d’une rentabilité concurrentielle soutenue.
M. Ouimet a aussi développé des liens avec l’Université Laval dans divers domaines, dont le management d’entreprise et la formation en éthique des affaires, dispensée par notre Faculté de théologie et des sciences religieuses, à l’intérieur des programmes de management. C’est pourquoi, l’Université Laval est heureuse de souligner aujourd’hui la contribution remarquable de monsieur J.-Robert Ouimet en lui décernant ce doctorat d’honneur.
Peter Simons
Président de la Maison Simons
Doctorat honoris causa en sciences de l'administration
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Né le 29 mai 1964 à Québec, Peter Simons est reconnu comme un entrepreneur émérite aux valeurs familiales et communautaires exemplaires. C’est un citoyen impliqué socialement et un acteur important du rayonnement de la ville de Québec au Québec, au Canada et dans le monde.
Peter Simons obtient un diplôme avec mention de la Richard Ivey School of Business du programme de HBA en 1986. À 22 ans, à l’invitation de son père Donald Simons, il commence son apprentissage dans l’entreprise familiale à titre d’acheteur dans le département des vêtements pour femmes. Il occupera d’autres postes, comme celui d’acheteur et de gestionnaire d’approvisionnement. Pendant près de 19 ans, il côtoie quotidiennement son père dans l’entreprise. Cette relation lui permet d’acquérir de solides aptitudes de gestionnaire. Il qualifie lui-même cette période de saga shakespearienne: il voulait alors, à l’instar de bien des jeunes, prendre la place de la vieille garde. Pourtant, il est aujourd’hui conscient qu’il a hérité de cette période un grand respect pour le travail de ses prédécesseurs. La poursuite de la tradition familiale de l’entreprise vieille de plus de 150 ans est plus importante à ses yeux que la réussite individuelle.
En 1996, Peter Simons devient officiellement le président-directeur général d’une entreprise établie à Québec depuis 1840. À son arrivée à la tête du groupe, la Maison Simons entre dans une période d’expansion sans précédent. L’ouverture des magasins de Montréal et Sherbrooke en 1999 et, dès les années 2000, de deux autres magasins dans la région de Montréal, marque un tournant important. Contrairement aux magasins à grande surface qui traversent une période difficile, la Maison Simons accumule les succès. La philosophie de l’entreprise, centrée sur le client, porte ses fruits. Aujourd’hui, la Maison Simons compte plus de 2 000 employés dévoués à faire avancer l’entreprise.
Peter Simons est un travailleur acharné qui veut laisser sa marque dans le paysage québécois. Sa volonté: créer quelque chose d’unique à contre-courant du modèle des économies d’échelle en misant sur la créativité et la participation des employés. Chaque idée avancée pour améliorer les processus de gestion de l’entreprise est évaluée par les employés qui la mettent ensuite en pratique.
Le succès de la Maison Simons aurait pu mener l’entreprise à changer le lieu de son siège social. Au contraire, Peter Simons voue un profond respect aux gens de Québec. Cet engagement s’est traduit, le 3 juillet 2007, par l’inauguration de la Fontaine de Tourny qu’il a achetée, restaurée et offerte à la Ville de Québec. Ce legs de quatre millions de dollars a généré une vague de sympathie sans précédent parmi la population de Québec.
L’obtention d’un doctorat honoris causa de l’Université Laval est la marque de reconnaissance ultime faite à un très grand Québécois, un gestionnaire de grande qualité et un homme exceptionnel.
Mark Thompson
Professeur
Doctorat honoris causa en sciences sociales
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Né aux États-Unis en 1939, Mark Thompson est un professeur internationalement reconnu pour sa contribution exceptionnelle au développement du champ des relations industrielles et de la pratique de cette discipline au Canada et en Amérique du Nord. Spécialiste réputé dans les domaines des relations de travail, des négociations collectives et de l’arbitrage des griefs, son champ d’expertise couvre plus particulièrement le secteur public et les comparaisons internationales.
Après avoir obtenu un doctorat en relations industrielles à l’Université Cornell (État de New York), servi comme officier pendant deux ans dans l’armée américaine et travaillé deux autres années au Bureau international du travail, il commence sa carrière dans le monde universitaire. Il émigre au Canada au début des années 1970 pour entreprendre une carrière à la Faculté d’administration de l’Université de la Colombie-Britannique. Il y enseigne jusqu’à sa retraite en 2002, année où il reçoit le titre de professeur émérite.
Le professeur Thompson s’est remarquablement illustré dans tous les domaines de la carrière universitaire. Enseignant fort apprécié de ses étudiants, il obtient en 2002 un prix prestigieux pour la qualité de son enseignement, soit le Isaac Walton Killam Award for Teaching, décerné par l’Université de la Colombie-Britannique. Il est également l’auteur de plus d’une centaine d’articles scientifiques et de chapitres d’ouvrages scientifiques qui ont contribué à l’avancement et à la diffusion des connaissances dans son champ disciplinaire. Il a en outre participé aux travaux et à la rédaction des rapports d’une dizaine de commissions d’enquête portant sur des enjeux majeurs du monde du travail et de l’emploi. En reconnaissance de sa contribution scientifique et de son expertise, l’Association canadienne des relations industrielles (ACRI) lui décerne, en 2002, le prix Gérard-Dion.
Durant sa carrière, le professeur Thompson a contribué de façon remarquable à la vie universitaire et communautaire. Il a siégé, notamment, quelques années au conseil universitaire et rempli divers mandats pour son organisation professionnelle. Il a aussi travaillé au développement d’organismes scientifiques voués à la promotion de l’enseignement et de la recherche en relations industrielles au Canada et aux États-Unis. Il a entre autres joué un rôle de premier plan au sein de l’ACRI et de l’Industrial Relations Research Association. Il a enfin été consultant et conseiller auprès de nombreux organismes publics, professionnels et communautaires.
L’Université Laval est fière de remettre un doctorat honorifique à l’un des plus ardents promoteurs du développement du champ des relations industrielles au Canada. Par cette haute distinction, l’Université salue le travail remarquable de ce chercheur qui a non seulement contribué à l’avancement des connaissances scientifiques, mais a aussi fait beaucoup pour l’avancement de la justice en milieu de travail et l’amélioration des conditions de vie et de travail de la population canadienne.