Sir Fraser Stoddart
Titulaire du poste Board of Trustees Professor of Chemistry à l’Université Northwestern
Doctorat honoris causa en chimie
Pionnier de la chimie moléculaire et supramoléculaire, sir Fraser Stoddart est reconnu pour ses travaux sur les molécules mécaniquement entrelacées, notamment les rotaxanes, qui ont conduit à la conception et à la synthèse des machines moléculaires artificielles. Cette innovation est si majeure qu’elle lui a valu, en compagnie des chercheurs Jean-Pierre Sauvage et Ben Feringa, le prix Nobel de chimie en 2016. Ses recherches ont ainsi permis à la chimie d’entrer dans une nouvelle ère où les systèmes moléculaires se rapprochent du fonctionnement des molécules vivantes.
Sir Fraser Stoddart obtient un doctorat en chimie de l’Université d’Édimbourg en 1966. Il quitte son Écosse natale en 1967 pour entreprendre des études postdoctorales à l’Université Queen’s, en Ontario. Il enseigne ensuite aux universités de Sheffield et de Birmingham, au Royaume-Uni, où il devient un chercheur de premier plan dans le domaine de la chimie supramoléculaire. En 1997, le chimiste se joint au corps professoral de l’Université de Californie à Los Angeles, où il est titulaire successivement de la Saul Winstein Chair in Organic Chemistry et de la Fred Kavli Chair in NanoSystems Sciences. Depuis 2007, il occupe le poste de Board of Trustees Professor of Chemistry à l’Université Northwestern, à Evanston en Illinois.
Nommé Knight Bachelor par la reine en 2006, sir Fraser Stoddart a reçu des dizaines de distinctions et d’honneurs au cours de sa carrière. Publiés par les plus prestigieuses revues, ses quelque 1250 articles scientifiques ont été cités plus de 125 000 fois. Cette sommité, à l’indice h de 149, a présenté plus de 1000 conférences à travers le monde et a formé près de 500 doctorants et stagiaires postdoctoraux.
Grand humaniste, le professeur Stoddart est réputé pour être un ardent défenseur de l'équité, de la diversité et de l'inclusion. Il soutient plusieurs causes, dont Girl Up de l'Organisation des Nations unies, qui vise à renforcer les compétences et le leadership chez les filles, et le projet SEED de l'American Chemical Society, qui permet à des jeunes issus de milieux défavorisés de faire des stages de quelques semaines dans des laboratoires de recherche universitaires avec des mentors reconnus.
Crédit photo: Jim Prisching