Sylvie Montreuil
Professeure émérite
Sylvie Montreuil figure parmi la première génération de chercheuses et chercheurs en ergonomie au Québec. Tout au long de sa carrière, elle a contribué de manière remarquable au développement de l’ergonomie comme pratique professionnelle et comme discipline scientifique, et au développement de la prévention en santé et en sécurité du travail comme domaine d’enseignement et de recherche à l’Université Laval et au Québec. Elle a ainsi fait rayonner l’établissement.
Former la relève en ergonomie
Avec des collègues, elle a ouvert ce domaine d’enseignement à l’Université Laval par des cours au sein des programmes du Département des relations industrielles. Avant d’être embauchée à l’Université Laval en 1991, elle a même participé aux travaux du comité d'élaboration du programme de formation en ergonomie de l'Université Laval.
À titre de vice-doyenne aux études à la Faculté des sciences sociales, elle a contribué à l’élaboration du diplôme d’études supérieures spécialisées en ergonomie et innovation, lancé en 2012. Ce diplôme a mené à la reconnaissance de l’actuelle maîtrise en ergonomie, instaurée à l’automne 2020.
Par son enseignement, elle a fait découvrir le domaine à plusieurs générations d’étudiantes et d’étudiants œuvrant aujourd’hui dans de grandes entreprises et des organismes de prévention au Québec et même en Europe. Elle a dirigé et codirigé plus d’une dizaine d’étudiantes et d’étudiants à la maîtrise et cinq au doctorat. La professeure Montreuil a par ailleurs contribué à la formation d’une seconde génération de professeures et de professeurs en ergonomie dans les universités de la province. Son engagement auprès de la relève lui a valu le Prix d’excellence en enseignement, accordé annuellement par la Faculté des sciences sociales, en 2012.
Promouvoir la recherche
La professeure Montreuil est largement reconnue comme chercheuse. La qualité de ses recherches dans une grande diversité de milieux de travail a permis de montrer l’apport de l’ergonomie à la prévention en mettant en valeur les savoirs et les savoir-faire des personnes qui travaillent. Il lui a été ainsi possible de promouvoir la discipline auprès des acteurs patronaux et syndicaux, des organismes de prévention et des préventionnistes. Elle a, entre autres, été membre du Groupe interdisciplinaire de recherches sur l’organisation, la santé et le travail de 1991 à 2003 et a dirigé la Chaire en gestion de la santé et de la sécurité du travail de 2009 à 2012.
Les invitations à siéger au comité de rédaction de revues scientifiques et à présider l’organisation de congrès nationaux et internationaux ont fait connaître l’Université Laval et démontrent la reconnaissance que lui ont accordée à la fois ses pairs et divers organismes scientifiques et professionnels reconnus, au Québec et à l’international. La professeure Montreuil a été responsable de la section « Ergonomie » de la revue Travail et santé de 1995 à 2016, et directrice de la revue scientifique Relations industrielles/Industrial Relations) de 2002 à 2006. Elle a également organisé ou coorganisé huit congrès et symposiums scientifiques au Québec et ailleurs, et participé à la publication de cinq numéros thématiques de revues scientifiques.
Entre l’obtention du poste de professeur titulaire en 2000 et sa retraite en 2017, elle a été chercheuse ou cochercheuse dans 12 projets financés, pour un total de plus de 1 120 000 $. Durant sa carrière, elle a produit 51 publications dans des revues scientifiques ou ouvrages collectifs avec évaluation par les pairs, dont 23 comme première auteure. Certaines ont d’ailleurs été récompensées par des prix.
La professeure Montreuil a toujours eu à cœur de diffuser ses travaux auprès d’un vaste public. Elle est l’autrice de la quatrième édition du guide de formation Ergonomie : travail de bureau avec écran de visualisation et co-autrice de publications portant sur les enjeux du télétravail, utilisés dans le contexte de la COVID-19.
Les contributions de la professeure Montreuil s’avèrent remarquables du point de vue tant de l’enseignement et de la diffusion des connaissances que de la recherche.