Éméritat

Référence en pédagogie des sciences de la santé, Norma Bélanger est une leader incontestable en enseignement. Tout au long de sa carrière, elle a contribué à plusieurs grands chantiers à la Faculté de médecine, y permettant des développements majeurs. Elle s’est démarquée par son écoute, son ouverture et son engagement indéfectible, ce qui a fait d’elle une source d’inspiration auprès de ses pairs.

Figure de proue à la Faculté de médecine

L’enseignement a toujours été au cœur de son action professionnelle. Détentrice d’un baccalauréat en nursing de l’Université de Montréal, elle a enseigné les soins infirmiers au niveau collégial. Concomitamment, elle  a fait une maîtrise en andragogie, c’est-à-dire l'éducation des adultes. Elle réalise ensuite des études en médecine à l’Université Laval et devient médecin de famille à l’Hôpital Saint-François d’Assise en 1992. Professeure adjointe au Département de médecine familiale et de médecine d’urgence en 2002, elle devient professeure titulaire en 2009.

Au cours de sa carrière, elle assume un rôle de leader pédagogique à la Faculté de médecine. Elle a contribué au développement des compétences en enseignement de plusieurs professionnelles et professionnels de la santé à titre de responsable du développement professoral au Département de médecine familiale et de médecine d'urgence de 1996 à 1999 et également plus tard, jusqu’en 2017. Directrice du programme de doctorat en médecine de 2002 à 2004, elle a relevé, avec des pairs et des étudiantes et étudiants, le défi d’une révision en profondeur de ce programme. À la suite de ce chantier entamé en 2003, elle a été responsable de l’implantation du programme révisé, implantation à laquelle a été associé un projet de recherche-action.

Elle s’est activement impliquée au Vice-décanat à la pédagogie et au développement pédagogique de la Faculté de médecine comme directrice du secteur du développement pédagogique de 2010 à 2015, puis comme vice-doyenne par intérim et, enfin, comme adjointe pédagogique à la vice-doyenne entre 2015 et 2019.

Durant son parcours remarquable, Norma Bélanger a contribué à l’implantation d’une chaire de leadership en enseignement (CLE) à la Faculté de médecine. Elle a aussi participé à l’élaboration et à l’implantation de programmes de formation en pédagogie universitaire des sciences de la santé, dont un microprogramme et une maîtrise. Elle a joué un rôle de premier plan dans la création d’une formation en pédagogie à l’intention des cliniciennes-enseignantes et cliniciens-enseignants, Devenir un superviseur compétent.

Symbole de l’engagement pédagogique

Retraitée de l’Université Laval depuis 2018, Norma Bélanger continue de s’engager en pédagogie, notamment auprès des collègues issus des pays à faible ou moyen revenu. Elle s’implique toujours en Haïti afin de restructurer l’enseignement de la médecine dans ce pays. Commencé en 2013, ce projet d’envergure est un partenariat entre les facultés de médecine de l’Université d’État d’Haïti, de l’Université de Montréal et de l’Université Laval.

De 2021 à 2023, elle collabore à l’élaboration d’une activité de perfectionnement pédagogique portant sur la prise de décision partagée dans le dépistage prénatal de la trisomie 21. Ce projet est chapeauté par la Chaire de recherche du Canada sur la décision partagée et l’application des connaissances.

Au cours de son parcours professionnel, Norma Bélanger a permis le développement et l’implantation de multiples outils pédagogiques visant le transfert des connaissances. Elle a travaillé à briser les vases clos interprofessionnels et à favoriser la synergie entre les intervenantes et intervenants en santé. Elle a contribué à la formation d’un grand nombre de médecins de famille et d’autres professionnelles et professionnels, ici et ailleurs.

Toutes ces réalisations lui ont valu l’obtention du Certificat de mérite de l’Association canadienne pour l’éducation médicale en 2010, et le prix Carrière en enseignement des Prix d’excellence en enseignement de l’Université Laval en 2017.

Surnommé le Père du marketing bioalimentaire au Québec, Jean-Claude Dufour a depuis longtemps été qualifié de visionnaire sur plusieurs tribunes internationales. Sa contribution au développement du secteur bioalimentaire ainsi que les multiples invitations dans les conférences témoignent de sa renommée internationale parmi ses pairs. Il a contribué pendant plus de 42 ans à la notoriété de l’Université Laval et de la Faculté des sciences de l'agriculture et de l'alimentation.

Jean-Claude Dufour est détenteur d’un baccalauréat en agronomie, d’une maîtrise en économie rurale et d’un doctorat en sciences administratives.

Une expertise multidisciplinaire

Professeur titulaire depuis 1988, il a partagé ses connaissances avec plus de 10 500 étudiantes et étudiants, dont plusieurs occupent maintenant des postes de direction ou d’enseignement à plusieurs endroits dans le monde. Le professeur Dufour a été reconnu comme le meilleur enseignant du Département d'économie agroalimentaire et des sciences de la consommation à maintes reprises.

Durant sa carrière, il a enseigné à de grands groupes de diverses facultés. Il a offert un environnement d'apprentissage multidisciplinaire riche en discussions et en réflexions. Cette mixité a été un défi pour le professeur, mais elle lui a permis de rayonner au niveau international, puisqu’il a dispensé son savoir au Canada, aux États-Unis, en France, en Belgique, en Algérie, au Maroc, au Brésil et en Afrique. Au fil des ans, Jean-Claude Dufour a été invité à donner plus de 150 conférences et a participé à plus d’une centaine d’entrevues médiatiques, ce qui lui a procuré une visibilité mondiale.

Il a encadré plus de 70 étudiantes et étudiants aux cycles supérieurs. Il a assumé un grand leadership dans le développement de la formation continue et de la formation à distance offertes par l’Université Laval.

Son savoir a fait l’objet de 31 publications scientifiques, d’une cinquantaine de rapports de recherche et d’articles de vulgarisation, en plus de deux volumes sur le marketing des services. Ses recherches ont été reconnues à plusieurs moments de sa carrière, tant pour leur valeur scientifique que pour les changements qu’elles ont suscités dans la société.

Un engagement marqué dans le domaine

Le professeur Dufour a occupé diverses fonctions durant son parcours professionnel. Il s’est d’abord grandement impliqué dans le fonctionnement de l’Ordre des agronomes du Québec, que ce soit comme secrétaire de la section de Québec, comme membre du comité des équivalences ou encore comme membre du comité des admissions pendant plusieurs années. Il a été vice-président marketing du Conseil des denrées alimentaires du Québec de 1979 à 1995 et vice-président de la Food Distribution Research Society, où il a organisé le premier et seul congrès en dehors des États-Unis en 2006. En 2005, il a été président de la Commission ministérielle de révision de la fiscalité agricole au Québec. Par la suite, il a été membre fondateur de l'Alliance santé Québec.

À titre de doyen de la Faculté des sciences de l'agriculture et de l'alimentation de 1999 à 2003 et de 2011 à 2019, Jean-Claude Dufour a accompli plusieurs réalisations. Durant son premier mandat, il a soutenu la création de l’Institut sur la nutrition et les aliments fonctionnels (INAF). Il a, par la suite, contribué à l’essor de l’Institut, œuvrant à en faire un chef de file tant au Québec qu’à l’international. Au cours de son dernier mandat, il a présidé le Conseil canadien des doyens des facultés d’agriculture et d’alimentation et des facultés de médecine vétérinaire.

M. Dufour a également contribué à l’implantation d’infrastructures de recherche, notamment  la création d’une unité mixte de recherche et du Laboratoire international associé en bio-production d’antimicrobiens naturels (LIAAN) en partenariat avec l’Université de Lille. Il a également fondé l’École de nutrition pour répondre à la demande du marché, de la profession et de la communauté étudiante.

Enfin, sa carrière a été marquée de plusieurs distinctions. En 2001 il est récipiendaire du mérite du Conseil interprofessionnel du Québec. En 2011, l’Ordre des agronomes du Québec lui accorde le titre de commandeur. En 2015, il est nommé Personnalité du monde alimentaire par le Conseil de la transformation alimentaire du Québec.

Retraité depuis 2019, le professeur Dufour poursuit sa carrière comme formateur au Collège des administrateurs de sociétés de l’Université Laval et comme administrateur de sociétés.

Reconnu comme un des chercheurs les plus respectés de sa génération dans le champ des études québécoises, François Dumont a mené une carrière qui fait honneur à l’Université Laval. Grâce à son jugement d’une justesse impeccable, il a l’art de pénétrer dans les œuvres avec un regard lucide, original et nuancé. Il se distingue par sa rigueur intellectuelle et un sens aigu des responsabilités et de la collégialité.

Engagé auprès de la relève

Après avoir enseigné la philosophie au collégial et la littérature à l’Université du Québec à Trois-Rivières, François Dumont a commencé sa carrière à l’Université Laval en 1995 comme professeur agrégé en littératures québécoise et française et de théorie littéraire. Nommé professeur titulaire en 2002, il a pris sa retraite en 2022. Au cours de ses années d’enseignement, il a formé beaucoup d’étudiantes et étudiants, dont plusieurs sont devenus professeures et professeurs de cégep et d’université. 

Il a fait preuve d’un accompagnement sans faille auprès des étudiantes et étudiants, qui ne tarissent pas d’éloges à son sujet, reconnaissant son influence sur leur trajectoire. François Dumont a fait découvrir la richesse de la littérature québécoise à plusieurs générations. 

Il a occupé le poste de directeur du Département de littérature, théâtre et cinéma de 2002 à 2004, puis de 2015 à 2019. En 2003, il a fondé le Centre Hector-De Saint-Denys-Garneau, voué à l’étude de la poésie québécoise. Membre pendant plusieurs années du Centre de recherche sur la littérature québécoise (CRELIQ), puis du Centre de recherche interuniversitaire sur la littérature et la culture québécoises (CRILCQ), François Dumont avait le souci de créer des équipes de recherche dynamiques intégrant des étudiantes et étudiants à la maîtrise et au doctorat. En plus de ses travaux sur la littérature québécoise, il a mené des recherches sur les formes littéraires de l’essai, du recueil et du carnet. Parallèlement, il a aussi écrit de la poésie et des chansons.

Il s’est investi dans de nombreux comités à l’Université Laval, favorisant des conditions d’apprentissage optimales pour la relève. Il a démontré son souci d’offrir une formation exigeante et innovante.

Investi dans la profession

Durant ses 27 ans de carrière à l’Université Laval, il a publié dans les meilleures revues du domaine littéraire et a été au cœur de la recherche sur la poésie québécoise et sur la poétique de l’essai. Il a enrichi la culture en faisant paraître deux recueils de poésie, quatre essais, une anthologie et un recueil d’entretiens, en plus de tenir des chroniques au quotidien Le Devoir et à la revue Voix et images.

Il a, entre autres, écrit Usages de la poésie, en 1993, qui lui a valu le prix de littérature Gérald-Godin, et corédigé, avec Michel Biron et Élisabeth Nardout-Lafarge, Histoire de la littérature québécoise, qui a reçu les prix Jean-Éthier-Blais et Gabrielle-Roy. 

François Dumont est l’éditeur scientifique de nombreux textes marquants, dont les œuvres de Jacques Brault, le journal d’Hector de Saint-Denys Garneau, les poèmes de François-Xavier Garneau et les œuvres de Fernand Dumont. Son engagement a permis de maintenir des textes fondateurs sous l’œil du public et de garder en mémoire l’histoire de la poésie québécoise. Lecteur attentif et minutieux, il possède un fort esprit de synthèse, alliant analyse et création.

Durant sa carrière, il a siégé à de nombreux comités d’évaluation d’organismes subventionnaires et à des jurys pour des prix prestigieux, dont le prix Émile-Nelligan. François Dumont a également amorcé et entretenu des collaborations avec des chercheuses et chercheurs de premier plan ici et ailleurs. Il a ainsi contribué à la transformation de son domaine, avec une portée nationale et internationale. 

Auteur du Coffre à outils du chercheur débutant, livre de référence, Jocelyn Létourneau est internationalement reconnu pour ses recherches sur la mémoire collective, la conscience historique des jeunes et la relation au passé des gens ordinaires. Dans ces domaines, il a publié des ouvrages transformateurs et innové sur le plan conceptuel. Les bourses reçues de l’Institute for Advanced Study (Princeton), du Collegium de Lyon, du programme Fulbright (Université Yale; Université de Californie à Berkeley/Université de Stanford) et du Zentrum für interdisziplinäre Forschung montrent qu’il a acquis une réputation enviable à l’étranger. Au Québec, le professeur Létourneau a reformulé la narration du passé québécois. On le considère comme l’héritier contemporain de l’École historique de Québec.

Une carrière innovante en recherche

La principale contribution de Jocelyn Létourneau est la méthode d’enquête qu’il a élaborée pour saisir la conscience historique des jeunes. Tirant profit de courts récits d’histoire produits par des milliers de répondantes et répondants, il a montré que les jeunes disposent de représentations simples, mais fortes, du passé national enracinées dans les mythistoires de leur culture d’appartenance. Sa méthode a été largement reproduite (www.tonhistoireduquebec.ulaval.ca).

Entre 2006 et 2011, Jocelyn Létourneau a dirigé l’alliance de recherche Les Canadiens et leurs passés. Ce projet lui a permis de réaliser une enquête imposante sur les usages et pratiques de l’histoire au Canada. La nature et l’ampleur du matériel colligé ont nourri en données plusieurs organismes communautaires impliqués dans la diffusion de l’histoire auprès de publics non spécialisés.

Il est un champ où les travaux de Jocelyn Létourneau sont incontournables: l’étude du grand récit national des Québécoises et Québécois. Depuis 1990, il n’a cessé d’analyser les histoires savantes et populaires par lesquelles les Québécoises et Québécois font sens de leur parcours dans le temps. Il a écrit l’ouvrage accompagnant l’exposition Le temps des Québécois présentée au Musée de la civilisation. Ses travaux ont pavé la voie à la relecture de certains épisodes historiques articulant le métarécit de la survivance québécoise. Par son livre Passer à l’avenir, qui a reçu le prix Spirale Eva-Le-Grand, il a généré un débat de fond sur l’identitaire québécois. Il a ouvert une brèche par laquelle sont passés plusieurs jeunes chercheuses et chercheurs voulant rafraîchir le répertoire des représentations collectives des Québécoises et Québécois. Jocelyn Létourneau a lui-même contribué à ce renouvellement en publiant une synthèse dépaysante de l’histoire du Québec. Amener les sociétés à sortir de leurs évocations coutumières, tel est l’un des vecteurs de son entreprise scientifique.

Il est un quatrième terrain sur lequel Jocelyn Létourneau s’est fait audacieux: celui des possibilités libératrices de la narration historienne. Soucieux du rôle civique de l’histoire, il a réfléchi sur le récit historien comme moyen de passer à l’avenir, méritant pour sa contribution le prix de la Fondation Pierre Elliot Trudeau. Au fil des ans, le professeur Létourneau a multiplié les interventions sur le thème « l’histoire comme passage ». Il s’est interrogé sur la possibilité qu’il existe, entre histoire et espoir, un potentiel de réconciliation exploitable par des narrations justes sur le plan scientifique. La question de la juste histoire l’a conduit à ouvrir un champ de réflexion sur le thème « Quelle histoire pour quel avenir du Québec? ». Développée dans le cadre d’une chaire de recherche du Canada, l’initiative lui a permis de démocratiser ses objets d’enquête, tout en faisant du Québec un sujet intéressant pour la recherche internationale.

Un parcours marqué par l’excellence

Élu à la Société royale du Canada en 2004, Jocelyn Létourneau, qui a dirigé 50 étudiantes et étudiants ayant obtenu un diplôme de maîtrise ou de doctorat, s’est taillé une place éminente comme théoricien, méthodologue, praticien interdisciplinaire, praticien de l’histoire appliquée, intellectuel public et penseur. Il est rare de trouver chez un chercheur ces six facettes de la fonction de savant. Au total, le professeur Létourneau a rendu l’histoire plus conceptuelle, la sociologie plus historique, la science plus lyrique, l’essai plus méthodique, la méthode plus créative, l’académie plus ouverte aux enjeux sociaux et la cité moins étanche à la pensée complexe. Associables à une signature identifiable, ses travaux, récompensés du prix Acfas André-Laurendeau en 2018, forment un ensemble cohérent par leur fondement épistémique, leur complémentarité thématique et leur continuité temporelle, ce qui est le propre de l’œuvre.

Considéré comme une référence en gestion agricole au Québec, Raymond Levallois a apporté son concours, tout à fait unique, à l'avancement du domaine. Ses contributions comme chercheur et enseignant sont immenses. Il est d’ailleurs reconnu comme le « père de la gestion agricole » dans les milieux professionnels québécois. Ses réalisations ont grandement fait rayonner l'Université Laval et la Faculté des sciences de l'agriculture et de l'alimentation.

Passionné par la formation de la relève

Le professeur Levallois a commencé sa carrière à l'Université Laval en 1973 comme chargé de recherche avant de devenir professeur titulaire en 1991, fonction qu'il a occupée jusqu'à sa retraite en 2020. Au cours de ces années, il a renouvelé l'enseignement de la gestion agricole au Québec en introduisant de multiples innovations tant conceptuelles que pédagogiques. Il a été le précurseur d’une approche pragmatique en alliant les volets technique, économique et financier dans une démarche terre à terre.

Il a, entre autres, introduit les études de cas dans l’enseignement de la gestion, contribué à la mise en place d’un stage professionnel d’un minimum de 12 semaines dans le baccalauréat en agroéconomie et créé de nouveaux cours pour montrer les interactions complexes liant les choix techniques, l’organisation du travail et la gestion financière des entreprises agricoles.

Enseignant passionné et dévoué, il a dirigé de nombreux étudiants et étudiantes aux cycles supérieurs, influençant le parcours de plusieurs professionnelles et professionnels de l'agriculture au Québec. Pédagogue et mentor hors du commun, Raymond Levallois a été plusieurs fois nommé comme meilleur professeur de son département par l’Association générale des étudiants et des étudiantes en agroéconomie.

Engagé dans le transfert de connaissances

Tout au long de sa carrière, Raymond Levallois s’est investi sans compter dans la vulgarisation scientifique et la transmission de ses connaissances auprès tant des agricultrices et agriculteurs que des professionnelles et professionnels qui les accompagnent.  Au total, il a donné plus 150 conférences et plus de 250 sessions de formation professionnelle qui lui ont permis de toucher directement environ 3700 agricultrices et agriculteurs.

Les publications du professeur Levallois sont nombreuses, avec plus de 70 articles dans des revues professionnelles. Il est l’auteur de trois livres de référence sur la gestion agricole. L'un de ces livres, Gestion de l'entreprise agricole : de la théorie à la pratique, reste l'ouvrage utilisé encore aujourd’hui pour l’enseignement non seulement à l'Université Laval, mais aussi dans les cégeps et à l'Institut de technologie agroalimentaire du Québec (ITAQ).

Raymond Levallois s’est impliqué à de nombreuses occasions pour la diffusion du savoir en gestion agricole, entre autres comme bénévole dans les comités d’experts du Centre de référence en agriculture et agroalimentaire du Québec (CRAAQ). Il a également été l’initiateur du colloque Gestion, un événement prestigieux chapeauté par le CRAAQ et dont la pertinence est encore hautement reconnue, même après 35 ans. Plus de 20 000 personnes ont profité de cet événement au fil des ans.

Il a largement contribué à créer et à consolider le domaine de la gestion des entreprises agricoles, qui était en émergence lorsqu’il a commencé sa carrière. En 1973, Raymond Levallois a créé un groupe de recherche, Agri-Gestion Laval (devenu TRAGET Laval), orienté vers la recherche-action. Ses collègues et lui y ont développé des recherches en collaboration avec le milieu agricole. Ils ont également développé les premiers logiciels agricoles sur micro-ordinateur au Québec appliquant les résultats de leurs recherches.

En reconnaissance de son travail, le professeur Levallois a reçu le prix Rivest décerné par la Fédération des groupes conseils agricoles du Québec en 1991, l’Ordre du mérite agronomique de l’Ordre des agronomes du Québec en 2005, le Prix d’excellence en gestion de l’entreprise agricole remis par la Société canadienne d’agroéconomie en 2005 et le prix Wilson-Loree pour le développement et la promotion de la gestion agricole par le Conseil canadien de la gestion d’entreprise agricole en 2008.

Sylvie Montreuil figure parmi la première génération de chercheuses et chercheurs en ergonomie au Québec. Tout au long de sa carrière, elle a contribué de manière remarquable au développement de l’ergonomie comme pratique professionnelle et comme discipline scientifique, et au développement de la prévention en santé et en sécurité du travail comme domaine d’enseignement et de recherche à l’Université Laval et au Québec. Elle a ainsi fait rayonner l’établissement.

Former la relève en ergonomie

Avec des collègues, elle a ouvert ce domaine d’enseignement à l’Université Laval par des cours au sein des programmes du Département des relations industrielles. Avant d’être embauchée à l’Université Laval en 1991, elle a même participé aux travaux du comité d'élaboration du programme de formation en ergonomie de l'Université Laval.

À titre de vice-doyenne aux études à la Faculté des sciences sociales, elle a contribué à l’élaboration du diplôme d’études supérieures spécialisées en ergonomie et innovation, lancé en 2012. Ce diplôme a mené à la reconnaissance de l’actuelle maîtrise en ergonomie, instaurée à l’automne 2020.

Par son enseignement, elle a fait découvrir le domaine à plusieurs générations d’étudiantes et d’étudiants œuvrant aujourd’hui dans de grandes entreprises et des organismes de prévention au Québec et même en Europe. Elle a dirigé et codirigé plus d’une dizaine d’étudiantes et d’étudiants à la maîtrise et cinq au doctorat. La professeure Montreuil a par ailleurs contribué à la formation d’une seconde génération de professeures et de professeurs en ergonomie dans les universités de la province. Son engagement auprès de la relève lui a valu le Prix d’excellence en enseignement, accordé annuellement par la Faculté des sciences sociales, en 2012.

Promouvoir la recherche

La professeure Montreuil est largement reconnue comme chercheuse. La qualité de ses recherches dans une grande diversité de milieux de travail a permis de montrer l’apport de l’ergonomie à la prévention en mettant en valeur les savoirs et les savoir-faire des personnes qui travaillent.  Il lui a été ainsi possible de promouvoir la discipline auprès des acteurs patronaux et syndicaux, des organismes de prévention et des préventionnistes. Elle a, entre autres, été membre du Groupe interdisciplinaire de recherches sur l’organisation, la santé et le travail de 1991 à 2003 et a dirigé la Chaire en gestion de la santé et de la sécurité du travail de 2009 à 2012.

Les invitations à siéger au comité de rédaction de revues scientifiques et à présider l’organisation de congrès nationaux et internationaux ont fait connaître l’Université Laval et démontrent la reconnaissance que lui ont accordée à la fois ses pairs et divers organismes scientifiques et professionnels reconnus, au Québec et à l’international. La professeure Montreuil a été responsable de la section « Ergonomie » de la revue Travail et santé de 1995 à 2016, et directrice de la revue scientifique Relations industrielles/Industrial Relations) de 2002 à 2006. Elle a également organisé ou coorganisé huit congrès et symposiums scientifiques au Québec et ailleurs, et participé à la publication de cinq numéros thématiques de revues scientifiques.

Entre l’obtention du poste de professeur titulaire en 2000 et sa retraite en 2017, elle a été chercheuse ou cochercheuse dans 12 projets financés, pour un total de plus de 1 120 000 $. Durant sa carrière, elle a produit 51 publications dans des revues scientifiques ou ouvrages collectifs avec évaluation par les pairs, dont 23 comme première auteure. Certaines ont d’ailleurs été récompensées par des prix.

La professeure Montreuil a toujours eu à cœur de diffuser ses travaux auprès d’un vaste public. Elle est l’autrice de la quatrième édition du guide de formation Ergonomie : travail de bureau avec écran de visualisation et co-autrice de publications portant sur les enjeux du télétravail, utilisés dans le contexte de la COVID-19.

Les contributions de la professeure Montreuil s’avèrent remarquables du point de vue tant de l’enseignement et de la diffusion des connaissances que de la recherche.

Doris Pellerin a apporté des contributions remarquables à la recherche, à l'enseignement et à la pratique en productions animales. Tout au long de sa carrière, il a contribué à l’essor du Département des sciences animales et a su bonifier de façon considérable l’offre de formation. Il a démontré un attachement profond à son département, à la Faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimentation et à l’Université Laval.

Un pédagogue hors pair

Le professeur Pellerin a transmis son engagement à relever, par ses recherches, les défis des productrices et producteurs de lait. Il a formé toute une génération d'agronomes en leur enseignant la production laitière, un cours important pour leur formation professionnelle en agronomie. Durant sa carrière, il a dirigé ou codirigé les travaux de plus de 60 étudiantes et étudiants à la maîtrise et au doctorat, ainsi que ceux de stagiaires postdoctoraux. Leurs résultats de recherche ont été abondamment diffusés dans des congrès nationaux ou internationaux, avant d’être publiés dans des journaux avec comité de lecture de haut calibre. Plusieurs des étudiantes et étudiants ayant poursuivi leurs études au doctorat ou au postdoctorat avec le professeur Pellerin occupent aujourd’hui des postes importants en recherche ou en enseignement, ce qui reflète la qualité de la formation reçue.

Le professeur Pellerin a toujours cherché à développer l'autonomie chez les étudiantes et étudiants. Il a utilisé l'enseignement en situation réelle, les cas pratiques et l'approche par problèmes pour leur permettre de développer leur capacité de résolution de problèmes.

Il est parmi les personnes pionnières de la formation à distance (hors campus) et en ligne à la Faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimentation. La qualité de ses innovations pédagogiques a été reconnue par l'Université Laval, qui lui a décerné le prix Cours à distance de ses Prix d'excellence en enseignement en 2009.

Une référence pour l’industrie

Doris Pellerin est bien connu dans l'industrie laitière québécoise pour son leadership et son implication dans le transfert technologique, la recherche et la diffusion des connaissances. Durant sa carrière, il n’a cessé de s’investir dans le service à la collectivité. Il a accepté de nombreux mandats au sein de l’Université Laval, comme directeur d’unité par exemple, ou bien à l’externe, en siégeant à plusieurs comités d’experts et conseils d’administration.

Toujours axées sur la préoccupation de proposer aux fermes laitières québécoises et canadiennes des systèmes de production durables, ses collaborations à l’échelle nationale et internationale ont permis le développement de nombreux outils utilisés tant en recherche et en enseignement que par les productrices et producteurs et leurs conseillères et conseillers. Parmi ces outils, on en retrouve qui concernent l’évaluation du confort et du bien-être des vaches, l’optimisation de la rentabilité et des cycles minéraux des fermes, l’évaluation de la durabilité des fermes laitières et l’évaluation de l’incidence économique des stratégies de mitigation des gaz à effet de serre. Le professeur Pellerin fait d’ailleurs partie des personnes pionnières de la micro-informatique à la ferme.

Il s’est consacré à la vulgarisation et à la publication des résultats scientifiques de ses travaux sur de nombreuses plateformes, notamment en participant régulièrement au Symposium sur les bovins laitiers et en rédigeant de nombreux articles dans des revues destinées aux productrices et producteurs de lait.

Doris Pellerin a été reconnu à maintes reprises pour ses contributions. Il a notamment reçu le Canadian Animal Industries Award in Extension and Public Service décerné par la Canadian Society of Animal Science en reconnaissance de ses services exceptionnels aux industries animales du Canada en matière de transfert de technologie, de leadership et d'éducation en productions animales.

Son accessibilité et la rigueur de ses recherches et de son enseignement ont fait de lui une référence incontournable.

Robert Sullivan est reconnu mondialement pour la qualité de ses travaux de recherche et son rôle dans la communication et l’avancement de la science de la reproduction. Il a fortement contribué à la reconnaissance de la Faculté de médecine et de l’Université Laval comme pôle scientifique majeur pour la recherche sur les fonctions reproductives, la fertilité et la contraception masculine.

Modèle pour la relève

Professeur au Département d’obstétrique, de gynécologie et de reproduction de l’Université Laval depuis 1995, Robert Sullivan a obtenu le poste de professeur titulaire en 2002 et pris sa retraite en 2019. Tout au long de sa carrière, il s’est grandement impliqué dans l’enseignement et la transmission des connaissances.

Le professeur Sullivan a supervisé 25 étudiantes et étudiants à la maîtrise, 11 au doctorat et 10 stagiaires au postdoctorat. Certains d’entre eux ont poursuivi une carrière professorale, d’autres ont poursuivi des carrières scientifiques au gouvernement ou dans des entreprises privées au Québec, au Canada et sur la scène internationale. Outre ses encadrements aux 2e et 3e cycles, il a fait partie du jury pour 36 mémoires de maîtrise, 36 thèses de doctorat et 19 examens prédoctoraux.

Nommé directeur de l’unité de recherche en ontogenèse et reproduction du CHU de Québec en 2004, il est devenu directeur de l’axe de recherche Reproduction, santé de la mère et de l’enfant du CHU de Québec – Université Laval de 2008 à 2018. Durant son mandat, le professeur Sullivan a recruté plusieurs jeunes chercheuses-cliniciennes et chercheurs-cliniciens et jeunes chercheuses et chercheurs passionnés par la recherche fondamentale. Agissant comme mentor, il leur a permis de s’épanouir et de poursuivre une carrière professorale remarquable à l’Université Laval.

Robert Sullivan fut également actif dans le transfert et la mobilisation des connaissances au sein de l’Université Laval et au-delà. Il a, entre autres, collaboré au développement des programmes de procréation médicalement assistée et de l’enseignement et de la recherche en vasectomie. Il fut aussi un des membres fondateurs du Centre de recherche en biologie de la reproduction (CRBR), où il était le pilier de la recherche sur la fonction reproductive masculine.

Pionnier dans le domaine de la fertilité

Robert Sullivan a eu une carrière prolifique. En effet, il a déposé quatre demandes de brevet portant sur la contraception masculine et le diagnostic de l’infertilité masculine. En collaboration avec Transplant Québec, le professeur Sullivan a mis en place une banque de tissus unique à l’échelle internationale.

Durant sa carrière, il a écrit 128 articles scientifiques dans des revues internationales avec comité de lecture par les pairs, et six chapitres de livres. Le professeur Sullivan a également donné 82 conférences sur invitation sur la scène nationale et internationale, en plus d’être l’auteur de plus de 200 communications scientifiques. Il a aussi été membre de comités organisateurs de plusieurs congrès scientifiques internationaux dans des domaines touchant la reproduction et l’andrologie, dont la 7e Conférence internationale sur l’épididyme, l’International Congress of Andrology, et le congrès de la Society for the Study of Reproduction.

Tout au long de sa carrière, le professeur Sullivan s’est intéressé au pouvoir fécondant des spermatozoïdes et aux interactions entre les gamètes. Ses travaux de recherche visaient à faciliter la fécondation et à développer une méthode contraceptive masculine non hormonale. Il a aussi étudié les effets de la vasectomie sur les fonctions des spermatozoïdes afin de prédire le retour à la fertilité suite à la réversibilité chirurgicale de cette intervention: la vasovasostomie.

Le professeur Sullivan a aussi étudié les effets de la cryoconservation sur les spermatozoïdes pour améliorer les procédures et optimiser la qualité de la semence, ce qui est d’une grande importance pour les cliniques de procréation assistée, mais aussi pour l’industrie agroalimentaire, qui dépendent d’une bonne efficacité reproductive.

La qualité et l’aspect novateur de ses travaux de recherche ont été les assises d’un financement continu de la part des grands organismes subventionnaires fédéraux et provinciaux, souvent en partenariat avec l’industrie.

Reconnu comme un leader mondial dans l’étude des protéines de réponse au stress thermique, Robert Tanguay a mené une carrière universitaire d’exception au cours de laquelle il a fait des contributions extraordinaires à la recherche. Durant près de 50 ans de succès scientifique, il a fait rayonner l’Université Laval au Québec et à l’international, et agi comme ambassadeur à bien des égards.

Une carrière remarquable

Le professeur Robert Tanguay a mené une carrière fructueuse à l’Université Laval de 1973 à 2020. Il a grandement participé à la formation de la relève scientifique, avec la supervision de 42 étudiantes et étudiants à la maîtrise et au doctorat et de 20 stagiaires postdoctoraux. En plus de ses encadrements, il a enseigné dans plusieurs programmes de la Faculté de médecine. Le professeur Tanguay a également été responsable des séminaires dans les programmes de médecine expérimentale, et de biologie cellulaire et moléculaire.

Au milieu des années 1980, le professeur Tanguay a collaboré à l’implantation des programmes de 2e et 3e cycle en biologie cellulaire et moléculaire. Une autre de ses contributions importantes en enseignement est l’instauration de la thèse par articles.

Le professeur Tanguay a maintenu des activités universitaires intenses et soutenues tout au long de sa carrière. Ses travaux ont eu des retombées colossales en recherche fondamentale et en santé. Plus particulièrement, ils ont grandement contribué à la compréhension et à la prise en charge de la tyrosinémie héréditaire de type 1, une maladie grave à forte prévalence dans certaines régions du Québec, dont le Saguenay–Lac-Saint-Jean.

Ses recherches sur les protéines de réponse au stress thermique et la tyrosinémie ont fait l'objet de plus de 240 publications dans des revues prestigieuses, telles que Nature et le New England Journal of Medicine, et de 500 communications scientifiques. Ses découvertes ont été citées à 14 000 reprises, ce qui démontre l’importance de son legs scientifique. Deux études dirigées par le professeur Tanguay ont d’ailleurs été sélectionnées parmi les 10 découvertes de l'année par le magazine Québec Science, en 1996 et en 2006.

Une reconnaissance internationale

Ses travaux ont reçu le soutien de nombreux organismes québécois, canadiens, américains et internationaux. Grâce à sa notoriété, il a participé à de multiples comités d’évaluation au Canada et à l'étranger et fait partie de consortiums de recherche canadiens et européens. Au cours de sa carrière, il a été conférencier invité dans 80 congrès internationaux et a donné plus de 260 conférences.

Robert Tanguay a aussi organisé plus de 25 congrès à Québec et à travers le monde, ce qui lui a valu le titre d’ambassadeur de l’année en 2009, décerné par le Cercle des ambassadeurs de Québec. Il a aussi été l’instigateur et coorganisateur d'une série d'ateliers internationaux visant à transmettre les connaissances dans le domaine de la réponse au stress thermique dans des pays en voie de développement.

Robert Tanguay a aussi transmis ses connaissances à titre de professeur invité à l'Université Tongji en Chine, ce qui a conduit à une longue collaboration. En 1999, il a reçu le Chime Bell Award de la province de Hubei en Chine pour son apport important dans le cadre de cette collaboration. En 2002, l'Université des sciences et technologies de Huazhong à Wuhan lui a décerné un doctorat honorifique pour ses contributions scientifiques.

Le professeur Tanguay a également contribué au rayonnement et à la visibilité de l’Université Laval comme professeur invité à l’Université McGill, dans deux universités allemandes, à l’Université de Lyon, et dans deux universités japonaises. Réciproquement, il a accueilli 11 professeures et professeurs invités canadiens et étrangers.

Toutes les réalisations du professeur Tanguay ont contribué de façon exceptionnelle au développement de ses domaines de recherche et de l’Université Laval.

Reconnue comme une experte au Québec dans le domaine des grandes cultures, Anne Vanasse a fait preuve d'un engagement exceptionnel envers le milieu agricole. Grâce à ses nombreuses réalisations notables dans le domaine, elle a été une ambassadrice de premier plan pour l'agriculture québécoise. Sa réputation a fait rayonner l’Université Laval et la Faculté des sciences de l'agriculture et de l'alimentation tant dans la communauté scientifique qu’auprès des productrices et des producteurs.

Partager sa passion

Tout au long de sa carrière, la professeure Anne Vanasse s’est démarquée par son enseignement de grande qualité. Ayant œuvré comme agronome pendant une vingtaine d’années avant d’être professeure, elle a partagé sa passion et son expertise avec les futurs agronomes. Plusieurs de ses cours sur les grandes cultures et sur la gestion agroenvironnementale des entreprises agricoles ont été très appréciés des étudiantes et des étudiants, notamment le cours Céréales et maïs qui offrait une occasion unique de voir et de concevoir des modes de gestion durable pour les grandes cultures dans un contexte pratique et réaliste.

La professeure laisse son empreinte dans la formation de la relève, qui a beaucoup appris de ses connaissances et de son expérience. Elle a encadré  44 étudiantes et étudiants aux cycles supérieurs et a enseigné à quelques 1600 étudiantes et étudiants en agronomie, qui œuvrent maintenant dans le domaine. Elle laisse aussi un héritage important à l'Université Laval, avec plus de 130 articles scientifiques, rapports de recherche et guides techniques, et 213 communications, conférences et affiches scientifiques. Elle a aussi contribué à plusieurs congrès ou colloques à titre de membre du comité organisateur.

Transmettre son expertise

Anne Vanasse a été au cœur d’accomplissements remarquables qui ont eu des retombées significatives sur le développement durable de l'agriculture québécoise. Parmi ces réalisations figure le réseau Innovagrains, qu’elle a mis sur pied en ralliant la grande communauté de recherche dans le secteur des grains au Québec. Ce réseau a regroupé 44 scientifiques spécialisés dans divers domaines tels que la génétique, la fertilisation, la phytoprotection, la qualité des grains et l’économie. Il a contribué à la formation de 21 étudiantes et étudiants aux cycles supérieurs, en plus de créer des activités de transfert technologique qui ont atteint 5400 participantes et participants dans toutes les sphères du domaine.

La professeure Vanasse a aussi mis en place le Pôle d'expertise multidisciplinaire en gestion durable du littoral du lac Saint-Pierre. Financé par le ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation du Québec (MAPAQ) et le ministère de l'Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs (MELCCFP), il a rassemblé des scientifiques, des intervenantes et des intervenants du milieu agricole, des clubs-conseils et des comités de bassins versants. L’objectif était de travailler conjointement à la création de pratiques agricoles durables adaptées au contexte particulier des grands littoraux cultivés du lac Saint-Pierre.

À ces contributions s’ajoute la production d’un guide sur les cultures de couverture en grandes cultures, dont elle est l’éditrice scientifique et la rédactrice principale. Depuis sa sortie en février 2022, un total de 2800 copies ont été vendues par le Centre de référence en agriculture et agroalimentaire du Québec (CRAAQ), ce qui en fait un des documents les plus prisés par le milieu agricole. L’empreinte de la professeure Vanasse se retrouve dans plusieurs autres secteurs. Ses efforts ont notamment permis d’améliorer la productivité de cultures de marchés de niche, comme l’épeautre biologique et d’autres céréales d’automne, qui permettent une meilleure conservation des sols et de l’eau.

La professeure Vanasse laisse derrière elle un legs impressionnant dont les retombées continueront à promouvoir l'agriculture québécoise. Ses contributions exceptionnelles, son expertise et sa passion ont été une source d'inspiration pour la relève et les membres du milieu scientifique et agricole. Le nom d’Anne Vanasse demeure un synonyme d’excellence et d’expertise en agronomie.