Éméritat

Hani Antoun est reconnu comme un des plus grands experts dans le domaine de la microbiologie des sols à l'échelle nationale et internationale. Soucieux de la qualité de la formation et grâce à de nombreuses subventions de recherche obtenues individuellement ou en équipe, il a doté son laboratoire d'équipements scientifiques à la fine pointe de la technologie. Les recherches fondamentales menées par le professeur Antoun ont permis de développer de nouveaux biofertilisants pour répondre aux besoins en phosphore des plantes. En 2013, il s'est vu décerner le prix honorifique Auguste-Scott par l'Association québécoise de spécialistes en sciences du sol en reconnaissance de ses réalisations et de sa contribution majeure à l'avancement de la science du sol au Québec.

Implication enrichissante

Embauché en 1980, le professeur Antoun a consacré 34 années de sa carrière à promouvoir l'enseignement et la recherche à l'Université Laval dans le domaine de la microbiologie des sols, particulièrement dans l'étude des interactions bénéfiques plantes-sols-microorganismes. Il a joué un rôle essentiel dans le développement des programmes de 2e et de 3e cycle en microbiologie agricole, dont il a été directeur de 1989 à 2007. Il a également été membre du conseil de la Faculté des études supérieures et postdoctorales de 1996 à 1999 et directeur du Département des sols et de génie agroalimentaire de 2007 à 2011. En enseignement, il a élaboré du matériel pédagogique fort pertinent et il a donné des cours magistraux aux trois cycles de formation qui visaient, entre autres, à démontrer que le sol est un organisme vivant et que l'on peut utiliser les microorganismes bénéfiques du sol pour développer des fertilisants biologiques nécessaires à la production agricole en mode biologique, dans un contexte de développement durable. Son enseignement a aussi permis d'expliquer comment diminuer l'impact environnemental de l'agriculture traditionnelle en contrôlant les microorganismes responsables de la production des gaz à effet de serre et ceux qui améliorent les propriétés physiques et biochimiques du sol.

De 1980 à 2018, il a obtenu sans interruption la subvention individuelle du CRSNG «À la découverte» pour l'originalité, la créativité et l'innovation de ses programmes de recherche, l'excellence de ses réalisations et sa contribution à la formation de personnel hautement qualifié. Il a d'ailleurs encadré 67 étudiants de 2e et de 3e cycle à titre de directeur ou de codirecteur de recherche. Ses anciens étudiants diplômés occupent des postes importants en recherche et développement et en enseignement dans l'industrie, dans des gouvernements ou dans des universités. 

Hani Antoun a été professeur et conférencier invité dans plusieurs universités et lors de congrès au Canada et à l'international. Au total, il a écrit 121 articles scientifiques et chapitres de livres, et il a présenté 150 communications scientifiques. Il a présidé les comités organisateurs de plusieurs congrès internationaux présentés à Québec. Tout au long de sa carrière, par son implication et sa passion, il a grandement contribué au rayonnement de l'Université Laval et à la visibilité du Québec dans son domaine d'expertise.

Jacques Brisson est un pionnier de la recherche en santé des populations à Québec. Il a fait ses études de médecine à l'Université Laval, avant d'effectuer une maîtrise et un doctorat en épidémiologie à l'Université Harvard. Embauché à l'Université Laval à titre de professeur adjoint en épidémiologie en 1980, Jacques Brisson a été promu professeur agrégé en 1987, puis professeur titulaire en 1992. Il a pris sa retraite en 2016. Dans le cadre de ses fonctions, il a dirigé ou codirigé plus de 40 étudiantes et étudiants aux cycles supérieurs, incluant ceux de la première cohorte au doctorat en épidémiologie. Il a été directeur de l'Unité de recherche en épidémiologie au Département de médecine sociale et préventive ainsi que directeur des programmes de maîtrise et de doctorat en épidémiologie. Il a démontré un engagement soutenu dans la gestion des études à  l'Université Laval et a contribué au rayonnement de l'établissement par son leadership dans le domaine des méthodes de recherche en épidémiologie et dans celui de l'épidémiologie du cancer du sein.

Riche savoir scientifique

Durant ses 36 ans à l'Université Laval, Jacques Brisson a eu une carrière très féconde en recherche, principalement dans la lutte contre le cancer, pour laquelle il a reçu en 2017, le prix Diamant recherche – carrière du CHU de Québec – Université Laval. Reconnu comme l'un des grands experts dans le domaine de l'épidémiologie du cancer du sein au Canada, il a publié 141 articles et 28 rapports. Il a contribué à développer le Programme québécois de dépistage du cancer du sein (PQDCS) et a été le responsable scientifique de son évaluation. Il est également impliqué dans des recherches en lien avec l'évaluation des interventions en oncologie au Québec et au Canada.

Jacques Brisson a œuvré comme président de plusieurs comités. Notamment, au Conseil de Recherche Médicale, il a présidé le premier comité d'évaluation de demandes de subvention en santé des populations et, à l'Institut National du Cancer du Canada, il a présidé le premier comité d'évaluation de demandes de subvention en recherche psychosociale. Il a contribué à la création, à l'Université Laval, du Groupe de recherche en épidémiologie au début des années 1990 et de l'Unité de recherche en santé des populations en 2001. Entre 1990 et 2000, il a été responsable du développement d'un fichier des tumeurs et de la formation en épidémiologie et en biostatistique dans un projet visant la mise en place d'un réseau de quatre unités d'oncologie dans les hôpitaux affiliés à l'Université Norman Bethune des sciences médicales en Chine. Enfin, entre 1982 et 2015, Jacques Brisson a participé aux travaux de plusieurs institutions, dont l'International Cancer Screening Network du National Cancer Institute des États-Unis, le Partenariat canadien contre le cancer, les Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC), le Conseil de recherches médicales (CRM), l'Institut national du cancer du Canada (NCIC), l'Institut national de santé publique du Québec (INSPQ), le Fonds de recherche du Québec – Santé (FRQ-S), et le Programme national de recherche et de développement en matière de santé (PNRDS). Un cheminement professionnel exceptionnel qui irradie sur toute notre communauté.

André Couture est un spécialiste reconnu internationalement de l'hindouisme, de la langue et de la littérature sanscrites, plus spécialement des traditions et des textes relatifs au dieu hindou Krishna. Il a joué un rôle fondamental dans le développement de l'enseignement et la structuration des programmes en sciences des religions à l'Université Laval, notamment en inaugurant des enseignements réguliers sur les grandes religions, dont l'hindouisme et le bouddhisme, ainsi qu'en mettant sur pied les premiers cours de langue sanscrite, qu'il continue d'assurer à titre de professeur associé.

Un professeur engagé

Le professeur Couture a obtenu une licence en théologie de l'Université Laval en 1969 et il a poursuivi ses études à Paris, où il a obtenu successivement un diplôme de l'École pratique des hautes études, en 1974, et un doctorat en sciences des religions de l'Université de Paris‐Sorbonne, en 1977. Après avoir occupé différentes fonctions en enseignement, il a été embauché comme professeur adjoint à l'Université Laval en 1986. Il est devenu professeur agrégé en 1990, avant d'être promu professeur titulaire en 1998. Il a pris sa retraite en 2015. Dans le cadre de ses fonctions, il a dirigé quatorze mémoires de maîtrise, quatre thèses de doctorat et il a supervisé deux stagiaires postdoctoraux. En plus d'avoir créé et dirigé le Centre de ressources et d'observation de l'innovation religieuse (CROIR), André Couture a également occupé la fonction de directeur des programmes du certificat en sciences des religions, de la maîtrise en sciences humaines des religions et du doctorat conjoint (UQAM et Université Concordia) en sciences des religions. Il a également exercé des fonctions au sein de la Société canadienne pour l'étude de la religion et de la Corporation canadienne des sciences religieuses. Il est également membre de la Société asiatique de Paris et de l'International Association of Sanskrit Studies.

Rayonnement international

André Couture a obtenu de nombreuses subventions au cours de sa carrière pour ses activités de recherche soutenues et de haut niveau. Leur valeur et leur importance ont d'ailleurs été très largement reconnues par les meilleurs spécialistes internationaux de son domaine. En 2009, il a été nommé correspondant étranger de l'Institut de France (Académie des inscriptions et belles-lettres). Une trentaine de ses articles ont été publiés en Inde en 2015 et en 2017, dont 12 ont été traduits du français. Au cours de sa carrière, il a participé à de très nombreux colloques scientifiques au Canada et à l'international. Il a publié treize monographies, près de cinquante chapitres ou parties d'ouvrages collectifs et quarante‐deux articles dans des revues scientifiques avec comité de lecture, au Québec, au Canada et à l'étranger. Il a publié dans des revues prestigieuses, notamment le Journal asiatique, en 2013, et le Journal des savants (la plus ancienne revue scientifique au monde), en 2017. Un des plus grands spécialistes actuels de l'hindouisme, le professeur Pierre‐Sylvain Filliozat, a d'ailleurs fait son éloge devant l'Académie des inscriptions et belles‐lettres à Paris en 2017. 

Par sa brillante carrière en enseignement et en recherche, le professeur Couture a fortement contribué à assurer la place privilégiée de l'Université Laval dans le domaine de l'étude des religions asiatiques.

Les travaux innovants de Julian Dodson dans les domaines de l'écologie évolutive et de la dynamique écologique de la zone de transition estuarienne sont vivement reconnus au sein de la communauté scientifique. Le fondateur du Centre interuniversitaire de recherche sur le saumon atlantique (CIRSA) s'est démarqué internationalement dans l'introduction des techniques de la génétique moléculaire pour répondre à des questions de nature écologique.

Une implication variée

Julian Dodson a œuvré à l'Université Laval pendant 34 ans, notamment à titre de professeur titulaire de 1985 à 2014. Il a donné huit cours différents pour les trois cycles d'études et il a dirigé 72 étudiantes et étudiants aux cycles supérieurs. Il a occupé le poste de directeur du Département de biologie de 2001 à 2005 et celui de président du comité directeur du Fonds CIRSA de La Fondation de l'Université Laval. Il a également été membre du comité directeur et du comité scientifique de l'Institut Hydro-Québec en environnement, développement et société de l'Université Laval de 2005 à 2007. 

Très impliqué en enseignement et en recherche depuis le début de sa carrière, Julian Dodson a obtenu, à titre individuel, 7 millions de dollars en subventions et il a contribué de manière considérable à la rédaction de 311 publications scientifiques, incluant 195 publications avec comité de lecture, 58 rapports de données et 31 comptes rendus de conférence. Sa recherche sur le dépistage de la migration des anguilles d'Amérique de la côte canadienne jusqu'à la mer des Sargasses a été désignée comme l'une des dix grandes découvertes scientifiques de 2016 par le magazine Québec Science. Il a également été invité à participer à de nombreux comités consultatifs, éditoriaux, d'évaluation et de gestion scientifique sur les scènes québécoise, canadienne et internationale.

Renommée internationale

Le professeur Dodson participe également à de nombreux regroupements de recherche, dont depuis 1978 le Groupe interinstitutionnel de recherches océanographiques du Québec (Québec-Océan).  Il a occupé différentes fonctions au sein du Centre interuniversitaire de recherche sur le saumon atlantique depuis sa fondation. Ses contributions exceptionnelles à la conservation du saumon atlantique et à la protection de la faune et de ses habitats ont été soulignées à plusieurs reprises à l'international.

Selon Google Scholar et jusqu'à maintenant, il a été cité au-delà de 9 000 fois. L'indice publié par ResearchGate reflétant la qualité et la quantité des recherches scientifiques individuelles du professeur Dodson est plus élevé que celui de 97,5% des 11 millions de scientifiques membres dans 192 pays. Il a présenté de nombreuses conférences en Amérique du Nord, en Europe et en Asie, en plus d'agir à titre de professeur et de chercheur invité dans des universités à l'étranger.

Julian Dodson a su se démarquer tout au long de sa carrière par sa vaste implication en enseignement et en recherche. Saluons bien fièrement, son talent incontestable et sa passion!

Professeur à l'Université Laval depuis 1978, Claude Dubé a également occupé des fonctions administratives importantes. Il a notamment été, pendant 13 années, doyen de la Faculté aujourd'hui désignée sous l'appellation «Faculté d'aménagement, d'architecture, d'art et de design». Reconnu comme un pédagogue novateur, il a créé de nombreux programmes de formation pour des clientèles diversifiées. En 1981, il réussit à faire reconnaître officiellement la maîtrise en aménagement du territoire et développement régional par l'Ordre des urbanistes du Québec.

Développement régional

À titre de doyen de la Faculté, Claude Dubé a créé et implanté l'École internationale d'été de Percé, une occasion unique pour l'Université Laval de participer à la mise en valeur du patrimoine gaspésien et de contribuer au développement de cette région. À la même période de sa carrière, le professeur Dubé a participé activement à la mise sur pied de la Chaire multifacultaire de recherche et d'intervention sur la Gaspésie et les Îles-de-la-Madeleine, pour laquelle il a assumé la présidence du comité de direction pendant de nombreuses années. Il a été nommé titulaire de la Chaire UNESCO en patrimoine culturel. En plus d'avoir cofondé la Société du patrimoine urbain de Québec en 1993 et la Fondation Rues Principales en 1997, il a créé le programme de formation d'agents de développement culturel pour le réseau de Villes et villages d'art et de patrimoine (VVAP) en 1998. En 1994, il devient le premier directeur général du Réseau des économusées, qui met en valeur des artisans et des métiers grâce à un lieu d'interprétation ouvert au public. Originaire du Québec, ce réseau d'une centaine d'entreprises économusées se retrouve maintenant dans 8 provinces canadiennes et dans 7 pays de l'Europe du Nord.

En plus de l'enseignement régulier, le professeur Dubé a encadré 144 étudiantes et étudiants à la maîtrise avec essai ou mémoire, et 19 autres pour un projet de fin d'études au 1er cycle en architecture. Pendant 10 ans, il a chapeauté le programme de formation continue en revitalisation des centres-villes à l'Université Laval, qui a accueilli plus de 1 000 personnes provenant de 170 localités différentes à travers le Québec, en plus de former des intervenants du milieu.

Rayonnement de la profession

Monsieur Dubé est l'auteur de 65 publications et il a participé activement à 39 colloques, conférences ou présentations. Il préside et supervise les recherches de la Commission d'aménagement de l'Université Laval et aussi, de 2003 à 2010, celles du Comité d'aménagement et de mise en œuvre. Tout au long de sa carrière, il a siégé à de nombreux comités et conseils d'administration. En 2003, il est le récipiendaire du prix Hans-Blumenfeld. Depuis 1963, ce prix a reconnu la contribution significative de vingt urbanistes au développement et au rayonnement de la profession au Québec. En 2011, il est nommé urbaniste émérite pour sa compétence professionnelle, sa grande intégrité, ses réalisations remarquables dans le domaine de l'aménagement et de l'urbanisme ainsi que pour les services exceptionnels rendus à la collectivité, au développement et au rayonnement de la profession au Québec.

Michel Gervais a toujours été très engagé dans les domaines de l'éducation, de la santé, de la culture, du développement social et économique, et de la philanthropie. Dans le cadre de ses fonctions de directeur général du Centre hospitalier Robert‐Giffard et du Centre de recherche Université Laval – Robert‐Giffard, il a largement contribué à une offre améliorée des soins spécialisés et surspécialisés au sein d'un réseau intégré de services en santé mentale, au développement spectaculaire de la recherche en neurosciences et à la reconnaissance du Centre hospitalier comme institut universitaire en santé mentale.

Gravir les échelons à l'Université Laval

Embauché en 1968 à titre de professeur à la Faculté aujourd'hui désignée sous l'appellation de «Faculté de théologie et de sciences religieuses», les compétences et les réalisations de Michel Gervais lui ont permis d'occuper des fonctions administratives de plus en plus importantes. En 1979, il devient professeur titulaire et responsable de la direction du «Projet Laval», opération visant à donner des suites concrètes au rapport de la Commission d'étude sur l'avenir de l'Université Laval. En 1982, il est nommé vice‐recteur à l'enseignement et à la recherche, puis, en 1987, il est élu recteur, poste qu'il occupera pendant deux mandats consécutifs.

Le professeur Gervais a enseigné la théologie systématique au premier et au deuxième cycle universitaire, en plus de diriger des thèses, des mémoires et des essais et d'être responsable des études avancées de la Faculté de théologie. Ses fonctions de vice‐recteur à l'enseignement et à la recherche lui ont permis de favoriser la qualité de la formation et la promotion des études avancées et de la recherche, tout en poursuivant une réflexion de fond sur l'évolution et les défis de l'enseignement supérieur. À titre de recteur, Michel Gervais a créé un vice‐rectorat aux études afin de favoriser la qualité de l'enseignement. Il a aussi créé la Direction générale de la formation continue et le Service de placement. Sous son mandat, l'Université Laval a été classée au 6e rang au Canada pour l'importance de ses fonds de recherche. Il a également soutenu la création d'un conseil d'administration comportant une forte représentation du milieu social. 

Michel Gervais a présidé la Conférence des recteurs et des principaux des universités du Québec (CREPUQ), l'Association des universités et collèges du Canada (AUCC) et l'Association des universités partiellement ou entièrement de langue française (AUPELF), devenue l'Agence universitaire de la Francophonie (AUF).

Mentions honorifiques

Sur le plan de la recherche, Michel Gervais est l'auteur de nombreuses publications scientifiques et de vulgarisation. Il a reçu des doctorats honorifiques de l'Université Bishop's, de l'Université McGill, de l'Université du Manitoba et de l'Université de Montréal. Il a été fait officier de l'Ordre national du Mérite (France), officier de l'Ordre du Canada et officier de l'Ordre national du Québec.

Michel Gervais a été président de l'Association québécoise d'établissements de santé et de services sociaux (AQUESS) et de la Société du réseau des économusées. Retraité, il est toujours membre du Conseil stratégique de l'Université Saint‐Joseph de Beyrouth et continue de faire profiter divers organismes de sa très vaste expérience. Vos grands accomplissements vous honorent.

Horticulteur, agronome, professeur et entrepreneur, André Gosselin a contribué de manière remarquable à l'enseignement et à la recherche dans le domaine de l'horticulture au Québec. Il a cofondé Les Fraises de l'île d'Orléans, Les Serres du Saint-Laurent (marque Savoura), le Centre de recherche en horticulture (CRH), le pavillon Envirotron de l'Université Laval, l'Institut sur la nutrition et les aliments fonctionnels (INAF) et Nutra Canada. Ces entreprises et unités de recherches universitaires performantes ont permis la création de plus de 1 000 emplois au Québec.

Père de Guillaume, de Jeanne et de David et conjoint de Linda Gaudreau, André Gosselin a été élevé sur une ferme horticole à Saint-Laurent-de-l'Île-d'Orléans. Il fréquente l'Université de Guelph et l'Université Laval, où il obtient un baccalauréat en bio-agronomie (1979). Après un stage à l'Université de Californie, il termine à l'Université Laval un doctorat en biologie végétale (1983), sous la direction du Dr Marc J. Trudel.

Expertise reconnue

Embauché à l'Université Laval en 1984, André Gosselin a été nommé professeur titulaire en 1994. Il a pris sa retraite en 2016. Il a également occupé le poste de premier directeur du Centre de recherche en horticulture (CRH), de directeur du Département de phytologie et de doyen de la Faculté des sciences de l'agriculture et de l'alimentation de l'Université Laval. Au cours de sa carrière universitaire, le professeur Gosselin a dirigé ou codirigé les travaux de plus de 100 étudiants-chercheurs à la maîtrise, au doctorat ou au postdoctorat. Lui et son équipe ont publié plus de 500 articles et communications scientifiques. Son implication au sein du CRH et de l'Institut sur la nutrition et les aliments fonctionnels (INAF) a contribué au rayonnement de l'Université Laval dans les milieux horticole et agroalimentaire, tant au Québec qu'à l'international.

Leadership national et international

Ses recherches scientifiques effectuées dans le cadre de partenariats multidisciplinaires public-privé ont permis de valoriser l'électricité du Québec qui permet la culture des légumes en serre pendant l'hiver, d'utiliser les biomasses des tourbières québécoises pour la production hors-sol des petits fruits et de créer de nouvelles sélections génétiques de fraisiers et de framboisiers riches en antioxydants. Ces recherches ont donné lieu au développement de plusieurs ingrédients bio dont les effets positifs sur la gestion du glucose sanguin, la mémoire et la prévention des infections urinaires ont été démontrés par des études cliniques. Elles ont également contribué à l'amélioration des biotechnologies de production de vaccins grâce aux végétaux. Finalement, les retombées des recherches du professeur Gosselin ont favorisé l'emploi de technologies respectueuses de l'environnement, tels le compostage, le recyclage et les biopesticides. 

La carrière d'André Gosselin a été saluée par plusieurs marques de reconnaissance, dont le titre de commandeur de l'Ordre du Mérite agronomique, le prix Lionel-Boulet (Prix du Québec), le titre de Grand diplômé de l'Université Laval, le titre de fellow de la Société américaine des sciences horticoles et, récemment, le titre de chevalier de l'Ordre national du Québec. André Gosselin appuie Centraide, Moisson Québec, Les Diabétiques de Québec, La Fondation de l'Université Laval, le Parc maritime de Saint-Laurent, Éducaide et plusieurs organisations caritatives. Nous saluons aujourd'hui son parcours!

Serge Langlois est reconnu par ses pairs comme un expert national en hypertension artérielle et en dialyse. Sa contribution à la pédagogie universitaire a été exemplaire. Diplômé de médecine de l'Université Laval en 1972, résident en médecine interne en 1977, résident à l'Université McGill en néphrologie en 1979 et en pharmacologie clinique en 1980, il est nommé chargé d'enseignement à l'Université Laval en 1981. Il a ensuite gravi les échelons de la profession en devenant professeur adjoint de clinique en 1985, professeur agrégé de clinique en 1990, professeur régulier agrégé en 1992 et professeur titulaire en 2003, jusqu'à sa retraite en 2015.

Partage de connaissances

Serge Langlois a été hautement impliqué dans l'enseignement, la pédagogie, la recherche et la gestion tout au long de sa carrière à l'Université Laval. Il a enseigné la néphrologie générale, la pharmacologie, l'hypertension artérielle et la dialyse au premier cycle et au niveau postdoctoral. Professeur au premier cycle dès son retour de formation postdoctorale, il est devenu, à partir de 1985, responsable du cours intégré «Système urinaire et milieu intérieur», qu'il a donné jusqu'en 2014. En 1992, il a mis en place les ateliers et les modules de pharmacothérapie à l'intention des externes, qui sont toujours au programme de l'externat. 

Pratiquement tous les médecins ayant reçu une formation à l'Université Laval pendant ses années d'enseignement ont pu bénéficier de ses compétences. Il a ainsi contribué à la formation de plus d'une génération de nouveaux médecins. Il s'est aussi impliqué activement dans la diffusion des connaissances et la vulgarisation des savoirs sur l'insuffisance rénale. En outre, il a organisé trois forums québécois sur la prédialyse, qui mettaient en valeur l'importance du suivi multidisciplinaire.

En collaboration avec la Faculté des sciences infirmières, il a mis sur pied un programme destiné aux infirmières praticiennes spécialisées en néphrologie, pour lesquelles il a également joué le rôle d'enseignant et de superviseur dès la première cohorte.

Carrière scientifique

Serge Langlois a aussi laissé sa marque en recherche. Son implication significative dans ce créneau mérite d'être soulignée. Il a publié 40 articles scientifiques à titre de coauteur et a collaboré à divers essais cliniques. Son engagement en recherche lui a procuré un rayonnement aux niveaux régional, provincial et national. Il a écrit cinq chapitres de livres et plusieurs guides thérapeutiques. 

Serge Langlois a effectué de la gestion facultaire et hors faculté, en plus de siéger à de multiples comités provinciaux et nationaux en néphrologie et en hypertension artérielle: comité de l'externat, Société canadienne de néphrologie, Société québécoise de néphrologie, Société canadienne d'hypertension artérielle et Société québécoise d'hypertension artérielle. Il a également participé à l'élaboration de normes de pratique provinciales et nationales en organisation des soins de dialyse et en hypertension artérielle. Il a été maître d'œuvre de l'organisation de la dialyse péritonéale au Centre hospitalier régional de Rimouski et de l'établissement de l'hémodialyse et de la dialyse péritonéale au Centre hospitalier Hôtel-Dieu de Lévis. Finalement, il a occupé les fonctions de conseiller gouvernemental sur l'utilisation des médicaments. Un expert engagé et un exemple à suivre pour les générations à venir.

Reconnue internationalement pour sa grande expertise, Francine Lavoie fut la première au Québec à mener des recherches sur la prévention de la violence dans les relations amoureuses chez les jeunes. Elle est également la première femme à avoir intégré le corps professoral de l'École de psychologie en 1979 à titre de professeure assistante en psychologie communautaire. Elle a ensuite été promue au rang de professeure adjointe en 1981, avant de devenir professeure agrégée en 1984 et professeure titulaire en 1988. Jusqu'à sa retraite en 2016, elle a contribué de manière exceptionnelle au développement de l'École de psychologie et à son rayonnement.

Collaboration et partage

Tout au long de sa carrière, Francine Lavoie s'est beaucoup impliquée dans la formation et l'encadrement des étudiantes et des étudiants de l'Université Laval. En plus d'avoir élaboré et donné 17 cours différents, elle a dirigé 34 mémoires de maîtrise, 25 essais de type professionnel et 10 thèses de doctorat.

Au Canada, elle a été, avec quelques collègues ontariens, une pionnière du développement de la psychologie communautaire. Nommée fellow par la très réputée American Psychological Association et la Society for Community Research and Action pour la qualité de ses travaux scientifiques, la professeure Lavoie est une chercheuse accomplie. Elle a obtenu 57 subventions de recherche, dont 22 à titre de chercheuse principale, et elle a rédigé une centaine d'articles scientifiques et 26 chapitres de livres. Elle a dirigé ou collaboré à la publication de 12 livres et de 32 rapports de recherche. Elle s'est aussi impliquée comme rédactrice et éditrice de revues scientifiques et a été appelée à agir comme examinatrice externe pour un grand nombre de sociétés savantes et de revues. À l'échelle internationale, Francine Lavoie est l'auteure de plus de 267 communications scientifiques.

Une pionnière en prévention de la violence

Francine Lavoie est réputée comme experte en prévention de la violence, notamment en France, en Belgique et au Pérou. Elle a contribué au développement de deux programmes de prévention qui ont des retombées concrètes auprès des jeunes. Le programme ViRAJ propose aux jeunes âgés de 14-15 ans des rencontres sur la vie de couple dans le but de prévenir la violence. À ce jour, des milliers de jeunes Québécois ont bénéficié de ViRAJ, programme qui a reçu de nombreuses distinctions, dont une nomination parmi les dix meilleures illustrations des répercussions des recherches en sciences humaines et sociales selon le Fonds de recherche du Québec – Société et culture (FRQ-SC, juin 2013) et le prix Hommage aux innovations sociales 2014 de l'Université Laval. Ce programme cité en exemple dans plusieurs recensions québécoises et américaines, a été traduit en anglais et en espagnol afin de mieux répondre aux demandes des milieux de pratique.

Le programme PASSAJ, pour sa part, est un programme de prévention et de promotion traitant de la violence dans les relations amoureuses et du harcèlement sexuel auprès des jeunes de 16-17 ans. Il aborde la violence et l'agression sexuelle au sein du couple et le harcèlement sexuel dans le cadre des loisirs, des études et du travail. Ces deux grandes initiatives et l'expertise imposante de la professeure Lavoie ont rayonné au-delà des frontières de notre université et méritent d'être soulignées avec une très grande fierté.

Jacques Locat est un scientifique de renommée internationale dans le domaine des risques naturels. Fier ambassadeur, il a été à l'emploi de l'Université Laval pendant 35 années. Promu au poste de professeur titulaire en 1990, il a pris sa retraite en 2016. Dans le cadre de ses fonctions, il a contribué à la création de nouveaux cours pour les trois cycles d'études: «Quaternaire et analyse des terrains», «Analyse et gestion des risques naturels» et «Excursion en géo-ingénierie». Il a formé du personnel hautement qualifié tout au long de sa carrière, incluant 58 étudiants aux cycles supérieurs dont 11 doctorants.

Une expertise recherchée

Le professeur Jacques Locat possède une feuille de route impressionnante en dehors de ses fonctions en enseignement. Il est cofondateur du Laboratoire d'études sur les risques naturels (LERN), pour lequel il est toujours actif, et membre de Québec-Océan depuis 2003. Il a occupé de 2005 à 2009 la fonction de directeur du programme international de coopération géoscientifique de l'UNESCO portant sur les glissements sous-marins et leurs conséquences. Il a également occupé le poste de vice-président de l'Association internationale de géologie de l'ingénieur et de l'environnement pour l'Amérique du Nord, de 2002 à 2006, ainsi que ceux de président et de vice-président du Conseil géoscientifique canadien entre 1989 et 1993.

De nombreux comités nationaux et internationaux ont fait appel à son expertise au fil des années pour l'étude des glissements de terrain, des glissements sous-marins et de la mécanique des sols et des fondations. Entre autres, il a déjà agi à titre d'expert des glissements sous-marins auprès de Norsk Hydro (SINTEF) en Norvège pour le glissement sous-marin de Storegga, des autorités portuaires de Melbourne en Australie et de la Communauté européenne pour l'évaluation des programmes de recherche sur les écosystèmes marins.

Multiples reconnaissances

L'implication de Jacques Locat en matière de recherche est éloquente. Il peut compter sur l'appui de plusieurs collaborateurs en Amérique, en Europe et en Asie. Au total, il a rédigé 118 publications avec comité de lecture, 14 livres ou chapitres et 11 publications gouvernementales. De plus, il a réalisé 18 projets de recherche pour les gouvernements ou des entreprises privées, dont celui portant sur les effets du déluge du Saguenay sur l'écosystème du fjord du Saguenay.

Sa contribution à la géotechnique et à la recherche sur les mouvements de terrain a été soulignée à de nombreuses reprises. En plus d'être nommé fellow par l'Institut canadien des ingénieurs en 1997, le professeur Locat a reçu le prix Thomas-Roy de la Division de la géologie de l'ingénieur de la Société canadienne de géotechnique, en 2003, et le prix A.G.-Stermac pour services rendus de la Société canadienne de géotechnique, en 2004. Plusieurs médailles lui ont également été décernées: la médaille K.Y.-Lo par l'Institut canadien des ingénieurs (2005), la médaille Robert-Schuster de la Société canadienne de géotechnique et de l'Association of Environmental & Engineering Geologists des États-Unis (2013), la médaille R.F.-Legget de la Société canadienne de géotechnique (2015) et celle du 150e anniversaire du Sénat du Canada (2018). Comme le témoignent les nombreux prix à l'international, Jacques Locat est reconnu par ses pairs comme un expert scientifique qui a grandement contribué à l'enseignement du génie géologique à l'Université Laval.

Paul Paquin est un leader visionnaire qui a su marquer les milieux laitier et bioalimentaire. Embauché en 1985 comme professeur adjoint au Département des sciences des aliments de l'Université Laval, le professeur Paquin a été nommé professeur agrégé en 1990. En 1994, il devenait professeur titulaire, poste qu'il a occupé jusqu'à sa retraite en 2015.

Au début de sa fructueuse carrière de 30 ans à l'Université Laval, le professeur Paquin a contribué, avec quatre autres professeurs du Département, à la création du Centre de recherche en sciences et technologie du lait (STELA). De 1985 à 1992, il est devenu le premier directeur de ce centre. Le STELA a pour mission l'avancement des connaissances fondamentales et appliquées sur le lait et les procédés, la formation de chercheurs et de personnel hautement qualifié ainsi que le transfert technologique vers l'industrie laitière. Ce centre est encore aujourd'hui le plus important regroupement de recherche dans le domaine au Canada et jouit d'une reconnaissance nationale et internationale bien établie.

Idées novatrices

Le professeur Paquin est devenu en 1996 le premier titulaire au pays d'une chaire industrielle du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada (CRSNG) dans le secteur laitier. Ses travaux ont porté sur la valorisation des protéines du petit-lait de fromagerie (lactosérum), considéré jusqu'alors comme un résidu sans véritable utilité économique. Une des retombées de ses recherches est la réincorporation de ces protéines dans la fabrication fromagère. La technologie développée a permis de valoriser le lactosérum et d'en éliminer son rejet dans l'environnement, tout en permettant d'augmenter les rendements fromagers pour les industriels laitiers. Cette technologie est aujourd'hui largement utilisée par les entreprises laitières canadiennes.

Grâce à ses travaux dans le secteur laitier, le professeur Paquin a obtenu une reconnaissance internationale et il a été appelé à représenter le Canada à titre d'expert scientifique à plusieurs comités de la Fédération internationale du lait (FIL). En 2015, il recevait le titre de membre honoraire à vie de FIL Canada «pour son inestimable contribution au progrès de l'industrie laitière canadienne et sa participation aux travaux de FIL Canada et sur la scène internationale».

En 1999, à la suite de l'obtention d'un financement de 17,3 millions de dollars de la Fondation canadienne pour l'innovation (FCI), Paul Paquin devenait directeur-cofondateur de l'Institut sur la nutrition et les aliments fonctionnels (INAF). À ce titre, il a eu à cœur de développer une culture multidisciplinaire et intégrée à une programmation de recherche sur les aliments et la santé. Aujourd'hui, l'INAF est considéré comme un joyau de la recherche dans le secteur de l'alimentation santé et possède un rayonnement au niveau national et international. En 2007, il mettait sur pied le service de soutien à l'innovation de l'INAF, service qui vise à aider les entreprises bioalimentaires dans leur démarche d'innovation. Au-delà de sa carrière universitaire, il a été impliqué dans le démarrage d'entreprises telles Lactotechnologie et Advitech Solution. Encore aujourd'hui, il préside le conseil d'administration d'AG-Bio Centre, un incubateur d'entreprises agroalimentaires et en environnement. Un leader chevronné et infatigable!

Léon-Étienne Parent a profondément marqué les sciences agronomiques en développant des concepts innovants. Depuis 1985, il a élaboré un programme de recherche ambitieux et original relié à la qualité des sols et des engrais organo-minéraux. La vision écologique de l'agriculture chez l'agronome ainsi que le développement d'entreprises québécoises en technologies agroenvironnementales sont fortement soutenus par les résultats de ses travaux. Les plus importants s'inscrivent dans le cadre d'un programme de recherche portant sur le phosphore. Plusieurs réseaux d'agriculteurs et clubs environnementaux ainsi que des acteurs des secteurs public et privé ont d'ailleurs été impliqués dans ses projets reliés à la gestion du phosphore dans le milieu rural.

Le professeur Parent a commencé sa carrière comme chercheur en fertilisation des sols et en nutrition minérale des cultures maraîchères à Agriculture et Agroalimentaire Canada en 1979. Il s'est joint à l'Université Laval en 1985, où il a enseigné les cours de fertilisation des sols et de relations sol-plante en fertilité. Il a développé des cours de formation continue en gestion des agroécosystèmes et des cours destinés aux agronomes. Il a encadré 66 étudiants à la maîtrise, 26 étudiants au doctorat, 9 chercheurs postdoctoraux et 7 stagiaires aux cycles supérieurs. Il a également participé comme agronome et expert de l'Université Laval à des missions en Chine, au Chili, en Inde et au Brésil.

Des avancées bénéfiques

Les réalisations de Léon-Étienne Parent incluent 174 articles, livres et chapitres de livres, 200 communications scientifiques et 9 brevets. En tant que chercheur principal d'un projet de recherche, il a obtenu des subventions et a consacré ces sources de financement au progrès de l'agriculture ainsi qu'à la protection de l'environnement. Le concept de balances nutritives, qu'il développe depuis 1992, est devenu un standard international pour le diagnostic minéral des tissus végétaux. Le concept agroenvironnemental de saturation des sols en phosphore, qu'il a élaboré en 2000 à partir des analyses de routine en laboratoire, appuie la réglementation environnementale sur la gestion des engrais partout en Amérique du Nord. En 2010, ce concept fut introduit dans le Règlement sur les exploitations agricoles et a mené à la modernisation du Guide de référence en fertilisation du Centre de référence en agriculture et agroalimentaire du Québec (CRAAQ), ce qui permet au Québec de figurer dans le peloton de tête international en gestion agroenvironnementale des sols. La saisie et la mise à jour des données québécoises sur le dosage des engrais instaurées par le professeur Parent en 2005 font maintenant école et appuient l'agriculture de précision en Amérique du Nord. Les recherches récentes du professeur Parent sur la cinétique fractale de la dynamique du carbone dans les sols visent à quantifier l'effet des pratiques agricoles sur les crédits de carbone et les changements climatiques. En 1996, il a reçu le prix Auguste-Scott de l'Association québécoise de spécialistes en sciences du sol et, en 2016, il fut nommé commandeur de l'Ordre du mérite agronomique de l'Ordre des agronomes du Québec. En 2017, il est devenu le premier membre honorifique du CRAAQ.

Les projets du professeur Parent ont eu un effet déterminant sur la qualité des sols, de l'eau et de l'air dans divers processus naturels et dans les pratiques agricoles. Sa détermination et son engagement méritent d'être applaudis.

François Pétry est un pionnier de l'analyse de contenu appliquée à l'étude des textes politiques utilisés comme sources de données scientifiques du positionnement idéologique des acteurs politiques, de la manière dont les partis tiennent leurs promesses ou de l'interaction entre l'opinion publique et les politiques gouvernementales. Le professeur Pétry est également un artisan notoire de la transmission des connaissances grâce à la création du projet Poltext, dont l'objectif est d'archiver les plateformes électorales des partis au Canada et dans les provinces, et de les rendre accessibles sous forme numérisée aux fins d'analyse automatisée. Il est également le créateur du Polimètre, une application en ligne permettant de suivre la réalisation des promesses électorales des partis de manière évolutive, dont les résultats sont abondamment cités dans les médias canadiens.

Services exemplaires à la communauté

Retraité depuis 2015, le professeur Pétry s'est investi dans l'enseignement des méthodes à tous les cycles. Durant sa fructueuse carrière à l'Université Laval, il a été directeur de son département de 2011 à 2015 et du programme de baccalauréat intégré en économie politique de 2005 à 2008. Il a encadré les travaux de près de 90 étudiants au doctorat et à la maîtrise, en particulier à la maîtrise en affaires publiques dont il a été le directeur de programme de 1994 à 2002. Cette implication lui a permis de mettre en œuvre des accords d'échange d'étudiants avec une dizaine d'universités en Europe, en Asie et en Amérique. Il a également rédigé, en collaboration avec d'autres chercheurs, trois manuels de méthode, dont un vendu à 20 000 exemplaires, contribuant ainsi de manière notable à la formation en méthode de plusieurs cohortes d'étudiants en sciences sociales au Canada et dans le monde francophone. Son rôle de premier plan dans la formation d'étudiantes et d'étudiants a été reconnu par la création du prix éponyme Jenson-Pétry de la Société québécoise de science politique, décerné annuellement à l'auteur du meilleur mémoire de maîtrise en science politique.

Étude de la science politique

François Pétry a publié, seul ou en collaboration, 11 livres et plus de 100 articles et chapitres de livres. Il a également prononcé près de 90 communications à des congrès ou à titre de conférencier invité en Amérique du Nord et en Europe. Il a édité des articles dans des revues à facteur d'impact élevé et figure parmi les auteurs les plus cités dans son département selon Google Scholar. Ses ouvrages collectifs sur la réalisation des promesses des récents gouvernements sont des références incontournables pour l'étude des politiques publiques au Québec.

Très actif au sein de la communauté universitaire, François Pétry a été membre puis président du conseil d'administration de la Société québécoise de science politique et du comité de programme du congrès annuel de l'Association canadienne de science politique. Sa renommée scientifique lui a valu d'être invité à de nombreuses reprises à siéger à des jurys d'évaluation des instituts de recherche du Québec. Il a aussi été nommé président du comité d'évaluation du Fonds des leaders John-R.-Evans de la Fondation canadienne pour l'innovation et a été régulièrement convié à évaluer les dossiers de promotion des professeurs dans plusieurs universités au Canada et en France. Il a également été membre et directeur du Centre d'analyse des politiques publiques. Parsemé de réussites ce parcours est digne de mention.

La médecin psychiatre Carole Ratté a obtenu son diplôme du Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada (FRCP) en 1980. Elle est devenue professeure de clinique au Département de psychiatrie et de neurosciences de la Faculté de médecine de l'Université Laval en 1985, avant d'être promue professeure titulaire en 2004. Jusqu'en 2015, elle a contribué de manière exceptionnelle à l'enseignement et à la formation en psychiatrie des étudiantes et étudiants et des professionnels de l'Université Laval, particulièrement des médecins et des psychiatres, mais également des personnes provenant d'autres disciplines telles que la psychologie, la nutrition et l'ergothérapie.

Démystifier les troubles des conduites alimentaires

Au cours de sa carrière, Carole Ratté s'est intéressée de près aux troubles alimentaires, une problématique encore en émergence dans les domaines de la psychiatrie et de la médecine malgré son importance médicale et sa pertinence sociale. En 1999 et après plusieurs années de travail, elle a mis sur pied le Programme d'intervention des troubles des conduites alimentaires (PITCA). Encore aujourd'hui et grâce une équipe multidisciplinaire spécialisée, ce programme du CHU de Québec – Université Laval permet de venir en aide aux jeunes femmes atteintes d'anorexie mentale et de boulimie. Son modèle d'intervention est enseigné aux résidents, aux externes en médecine, aux internes en psychologie et aux stagiaires en nutrition et en ergothérapie.

Femme engagée

Carole Ratté a participé à de nombreuses autres activités d'enseignement et de recherche sur les troubles alimentaires, notamment en collaboration avec le Département de psychologie de l'Université Laval. Elle a également réalisé un DVD de formation sur cette spécialité pour les professionnels de la santé. Elle est l'auteure de 41 communications scientifiques, de 20 publications, de 6 chapitres de livres et elle a codirigé 6 mémoires et thèses. Carole Ratté a élaboré et coordonné pour les résidents en psychiatrie, de 2006 à 2014, un programme de formation à l'aide aux collègues en difficulté (ProFAC). Au cours des mêmes années, elle a également offert aux résidents des disciplines médicales et chirurgicales des stages d'introduction aux compétences transversales intitulés «Pour une relation adéquate enseignant-enseigné».

Distinctions marquantes

Ses activités professorales et de recherche ont été reconnues au sein de son milieu et ont largement contribué au rayonnement de l'Université Laval. Au cours de sa carrière, Carole Ratté s'est vu attribuer de nombreuses distinctions, dont le Prix de reconnaissance pour l'excellence du travail clinique au quotidien de l'Association des médecins psychiatres du Québec, en 2002, et le Certificat de mérite de l'Association canadienne pour l'éducation médicale (ACÉM). En 2015, elle a été nommée Femme de mérite de l'année pour le secteur de la santé par la YWCA ainsi que lauréate Le Soleil – Radio-Canada. L'implication, l'audace, ainsi que le dévouement de Carole Ratté auprès de ses étudiantes et étudiants démontrent hors de tout doute sa passion pour le métier.

Gaétane Routhier est une enseignante et une gestionnaire passionnée de pédagogie. Pendant trois décennies, elle s'est impliquée activement dans l'enseignement de la gastro-entérologie à l'Université Laval, tant au 1er cycle universitaire qu'au niveau postdoctoral en milieu hospitalier. Plusieurs étudiantes et étudiants ont profité de ses grandes compétences cliniques. Détentrice d'une maîtrise en pédagogie des sciences de la santé, elle a, par ailleurs, développé du matériel pédagogique innovateur et de grande qualité. Ses connaissances ont, notamment, permis de mieux structurer l'enseignement en médecine. Elle a outillé ses collègues professeurs d'une méthodologie d'avant-garde. De surcroît, elle a contribué à améliorer le programme de formation professionnelle continue en sciences de la santé. En 2005, avec quelques cliniciens enseignants, elle a permis à l'Université Laval de se doter d'un premier programme de formation pour la spécialisation en gastro-entérologie. Aussi, elle a instauré et organisé le microprogramme de 2e cycle en pédagogie universitaire des sciences de la santé. Enfin, de 2009 à 2011, elle a participé avec succès au programme de formation des gestionnaires de l'Université Laval.

Spécialisation médicale

Gaétane Routhier a obtenu son diplôme en médecine de l'Université de Sherbrooke en 1975. En 1979, elle a effectué sa résidence en médecine interne et en gastro-entérologie à l'Université McGill. Finalement, en 1980, elle a, pendant un an, poursuivi des études postdoctorales en hépatologie à l'Université de Londres en Angleterre. En 2002, elle est devenue professeure adjointe à l'Université Laval, puis professeure agrégée en 2005. En 2009, elle a été nommée professeure titulaire. Dans le cadre de ses fonctions, elle a supervisé de nombreux externes, des résidents en médecine familiale, en médecine interne, en chirurgie, et en gastro-entérologie. De 2010 à 2014, elle a occupé le poste de vice-doyenne à la pédagogie et au développement professionnel continu de la Faculté de médecine de l'Université Laval. Elle a pris sa retraite en 2015.

Pédagogue chevronnée et clinicienne accomplie

Membre du conseil d'administration de l'Association canadienne pour l'éducation médicale (ACÉM), la Gaétane Routhier a collaboré à des comités nationaux spécialisés en pédagogie ainsi qu'à de nombreux comités facultaires et départementaux. Elle a aussi agi à titre d'experte sur des comités scientifiques pour l'organisation de congrès et de colloques d'envergure nationale et internationale. Bien qu'elle ait assumé une tâche clinique à temps plein au Centre hospitalier universitaire de Québec jusqu'en 2010, elle est l'auteure d'une quarantaine de publications et de présentations, principalement en pédagogie médicale.

En 2007, elle recevait le Certificat de mérite de l'ACÉM, mettant en lumière sa précieuse contribution dans le domaine. Ce prix national lui a été décerné par ses pairs pour ses compétences et son indéfectible implication. Gaétane Routhier, nous vous rendons hommage pour ce parcours d'exception.

Daniel Turcotte a contribué à faire connaître, dans plusieurs pays, les travaux et les pratiques sociales développés au Québec. Ses publications ont permis d'édifier le travail social sur des assises solides tant au Québec, au Canada qu'à l'international.

Travail universitaire

Depuis sa titularisation en 2001, le professeur Turcotte a maintenu des activités d'enseignement et de recherche remarquables. Il a enseigné aux trois cycles universitaires dans les domaines de l'intervention de groupe, de la méthodologie de la recherche et des méthodes qualitatives, en plus de diriger des séminaires doctoraux. Possédant une grande culture scientifique, il a su développer une méthode pédagogique innovante, dont ont particulièrement profité les étudiantes et étudiants de la maîtrise en service social. À titre de directeur de recherche, il a mis sa rigueur et sa générosité à profit en encadrant 11 étudiants au doctorat et 35 à la maîtrise. Sa contribution à la formation des étudiantes et étudiants se révèle également par la publication d'ouvrages collectifs, dont certains figurent parmi les ouvrages obligatoires dans de nombreux cours en travail social au Québec et ailleurs dans la francophonie.

Partage d'expertise

Depuis 2001, Daniel Turcotte a été chercheur ou cochercheur au sein de 29 projets de recherche. Il a rédigé plus de 250 articles et communications scientifiques au Canada et à l'international, particulièrement dans le domaine de la protection de la jeunesse. Il a également occupé différents postes en gestion, dont celui de directeur scientifique de l'Institut universitaire du Centre jeunesse de Québec, de 2000 à 2004, et celui de directeur du centre de recherche JEFAR, de 2002 à 2005. Il a également été membre d'un comité de l'UNICEF en protection de l'enfance à titre d'expert international, membre du comité d'évaluation des programmes de l'Université Laval et membre de comités d'évaluation pour les grands organismes subventionnaires, des centres de recherche ainsi que de nombreuses revues scientifiques et professionnelles. Il a pris position publiquement sur des enjeux majeurs de la profession: la réforme de la Loi sur la protection de la jeunesse, le Référentiel de compétences de l'Ordre des travailleurs sociaux et des thérapeutes conjugaux et familiaux du Québec et la Loi modifiant le Code des professions.

En 2013, il a reçu le titre de travailleur social émérite, distinction accordée par l'Ordre des travailleurs sociaux et des thérapeutes conjugaux et familiaux du Québec, en témoignage de son expertise dans le domaine du travail social au Québec. Ses nombreux accomplissements et son engagement indéfectible illustrent bien sa contribution significative au rayonnement de l'École de service social, de la Faculté des sciences sociales et de l'Université Laval.