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Véritable référence dans les domaines du droit civil et de l’histoire du droit, Sylvio Normand a grandement contribué au rayonnement de la Faculté de droit et de l’Université Laval. Sa vaste expertise est reconnue bien au-delà des frontières du Québec et du Canada et a eu des retombées considérables sur plusieurs générations de juristes.

Un chercheur marquant

Au cours de sa carrière, le professeur Normand a exploré de manière originale trois champs de recherche distincts, soit l’histoire du droit québécois, avec une prédilection pour l’histoire de la pensée et de la culture, le droit civil, en privilégiant le droit des biens et le processus de codification du droit, et la littérature juridique, sous l’angle de la production éditoriale et des genres littéraires propres au droit.

Ses travaux lui ont permis de signer plus de 50 chapitres dans des ouvrages collectifs et plus de 40 articles dans des revues avec comité de lecture. Il est également l’auteur de trois monographies, dont l’ouvrage Introduction au droit des biens qui sert à l’enseignement dans toutes les facultés de droit au Québec et l’ouvrage Le droit comme discipline universitaire : une histoire de la Faculté de droit de l’Université Laval. Ses travaux ont été cités à de nombreuses reprises par des chercheuses et chercheurs en droit et en histoire, ainsi que par les tribunaux québécois et la Cour suprême du Canada.

Son expertise l’a conduit à être sollicité à titre de professeur invité dans des universités françaises et canadiennes et à titre d’évaluateur externe des programmes de 1er cycle aux facultés de droit de l’Université d’Ottawa et de l’Université de Sherbrooke. Il a aussi été sélectionné pour faire partie de comités de rédaction de revues savantes, dont la Revue électronique d’histoire du droit et les Cahiers aixois d’histoire des droits de l’outre-mer français.

Invité à prononcer des dizaines de conférences au Québec, au Canada et en Europe, Sylvio Normand a obtenu plusieurs subventions, notamment du Conseil de recherches en sciences humaines, des Fonds de recherche – Société et culture, de la Chambre des notaires du Québec, du Barreau du Québec et de la Fondation canadienne pour la recherche juridique.

Il réalise actuellement le projet La loi, reflet de la société québécoise, soutenu financièrement par l’Assemblée nationale du Québec, la Chambre des notaires du Québec et le Secrétariat du Québec aux relations canadiennes. Ce projet, qui rassemble de nombreux universitaires, spécialistes, étudiants et étudiantes, présente des lois québécoises qui ont joué un rôle structurant dans l’ordre juridique.

Un professeur passionné

Outre la recherche, Sylvio Normand a particulièrement à cœur la formation de la relève. Son implication en enseignement et ses contributions à titre de directeur des programmes de 2e et 3e cycles en témoignent. Il a aussi supervisé ou évalué les travaux d’étudiantes et étudiants aux cycles supérieurs, contribuant ainsi à la formation de la relève professorale en droit civil.  

Le professeur Normand s’est grandement impliqué au sein de la Faculté de droit en occupant plusieurs fonctions administratives. Doyen de la Faculté de 2008 à 2012 et par intérim en 2017, il a mené une importante révision des programmes, en plus de participer à la naissance de plusieurs entités de recherche et au développement philanthropique. Il a également été vice-doyen à la recherche et aux études supérieures et directeur de la revue Les Cahiers de droit.

Pendant plusieurs années, il a été membre du Conseil universitaire de l’Université Laval et du Comité-conseil de la Bibliothèque de l’Université Laval. Il a aussi siégé à de multiples autres comités. Encore aujourd’hui, il est professeur associé et cotitulaire de la Chaire de rédaction juridique Louis-Philippe-Pigeon.

En hommage à son apport inestimable, un ouvrage collectif intitulé La culture juridique québécoise : mélanges offerts à Sylvio Normand paraîtra aux Presses de l’Université Laval. Il comprend 32 textes de 41 contributrices et contributeurs, dont 14 collègues de l’Université Laval, 12 collègues d’ailleurs au Québec et 5 de l’étranger. Cet ouvrage démontre l’estime que lui vouent ses pairs.